« The Killing Vote » : vous aussi pouvez être Gaetal

Si la justice est sommaire et ne suit pas son cours, décevant les gens, quelle est la manière de la rendre ?

Ce sont les prémisses de la série coréenne “The Killing Vote”, diffusée sur la plateforme Prime, basée sur le webtoon d’Uhm Se-Yoon et Jung Yipum, sérialisé sur Kakao Webtoon.

L’œuvre réalisée par Parco Shinwoo est basée sur un personnage mystérieux : Gaetal, le visage couvert d’un masque de chien, qui présente sur ses téléphones portables et ses index des enquêtes sur de féroces criminels qui s’en sont tirés, c’est-à-dire qui ont réussi à ne pas être condamné. Grâce à ce vote populaire, il est décidé s’ils doivent être tués ou non.

L’intrigue

L’enquête, menée par le policier Kim Moo-chan (Park Hae-jin) avec des méthodes non conventionnelles, à tel point qu’il crée de fausses preuves pour accuser les criminels, se retrouve impliquée dans une histoire qui a commencé 8 ans plus tôt avec le meurtre d’un petit fille, fille du professeur Kwon Seok-joo (Park Sung-woong), qui tue le meurtrier présumé. En réalité, le véritable criminel est Lee Min-soo (Kim Kwon), aujourd’hui professeur dans un lycée, qui s’avère être le fils d’une femme politique puissante qui parvient à tout dissimuler en corrompant les hauts gradés de la police. et le système judiciaire.

Kwon Seok-joo, depuis la prison, parvient à donner vie, avec d’autres complices qui resteront entourés de mystère jusqu’au bout, au programme The Kill vote, conçu pour réaliser sa vengeance personnelle…

Une série captivante qui crée chez le spectateur le dilemme de savoir si la justice sommaire, issue du vote, est la solution la plus juste, le remède à la solution ordinaire pleine de défauts. Le tout raconté, avec des flashbacks continus, dans un monde plein d’angoisse et de peurs, non visibles mais palpables dans la psychologie des différents protagonistes. Le seul qui ignore tout cela semble être le criminel, qui ne perçoit presque pas la situation qui l’entoure et la démonstration est donnée par le mobile du meurtre. Un imbécile total.

Ce qui rend le tout plutôt intriguant, donnant vie à un effet pathétique épisode après épisode, se produit dans la deuxième partie de la série, en découvrant qui se cache derrière Gaetal, qui affirme dès sa première apparition que nous pouvons tous être lui. Gaetal montre la brutalité des relations humaines dont les protagonistes, de manière indirecte, sont des gens ordinaires qui expriment leurs frustrations en votant à la télévision, faisant de la mort un jeu amusant, donc vous en êtes les auteurs sans le savoir.

Un titre valable en termes de scénarios qui présente cependant trop souvent une narration lente avec des dialogues continus, parfois superflus ou menés longuement, entrecoupant ainsi l’atmosphère prenante des enquêtes. En outre, ce qui pourrait compromettre certains effets de surprise, c’est un cas continu de coïncidences qui, à la longue, rend tout moins crédible.

Comme prévu, le rebondissement est toujours au rendez-vous, également parce qu’il y a de nombreux protagonistes qui interagissent mais le meilleur est le dernier… N’oubliez pas Gaetal, ça peut être vous !