The Morocco-Nigeria Gas Pipeline Project: Paving the Way for Continental Sovereignty and Geopolitical Energy Shifts

The Morocco-Nigeria Gas Pipeline Project: Paving the Way for Continental Sovereignty and Geopolitical Energy Shifts

Grâce à une méthodologie de travail solide et un calendrier clair, le plus grand projet stratégique du continent est sur la bonne voie, Le gazoduc Maroc-Nigéria va impacter fortement la situation géopolitique énergétique et conduira à une souveraineté continentale, estiment les observateurs.

Le projet de gazoduc Maroc-Nigéria progresse rapidement et aura un impact non seulement en Afrique, mais aussi à l’échelle géostratégique mondiale. Les experts soulignent que la méthodologie de travail suit scrupuleusement le calendrier établi pour atteindre les objectifs ambitieux de ce projet, qui modifiera la donne en Afrique, changera la géopolitique énergétique et garantira la sécurité énergétique, aboutissant à une souveraineté continentale.

Depuis son lancement en 2016 par le Roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, ce vaste projet, dont l’accord a été signé deux ans plus tard, a franchi de nombreuses étapes majeures vers sa réalisation. Il a commencé par des études de faisabilité achevées en 2018 et a progressé avec succès depuis. En juillet 2022, d’autres étapes importantes ont été franchies, notamment une étude d’ingénierie détaillée, propulsant le projet vers une phase plus avancée de son parcours stratégique.

Grâce à un travail acharné, ce projet prometteur avance rapidement et profitera à plus de 400 millions de personnes sur le continent africain. Le coût estimé du projet se situe entre 20 et 25 milliards de dollars. Des accords et des mémorandums ont été signés entre le Maroc, le Nigeria et d’autres pays, notamment un accord avec les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en septembre 2022, ainsi que l’adhésion de la Mauritanie et du Sénégal en tant que producteurs du projet, sans oublier les engagements de la Côte d’Ivoire, du Libéria et du Bénin.

Malgré le coût total significatif, le financement du projet ne devrait pas poser de problème, selon les responsables nigérians, en raison de l’intérêt des investisseurs et du soutien de fonds et d’institutions financières internationales telles que la Banque islamique de développement, la Banque asiatique de développement, l’OPEP et d’autres acteurs étrangers.

Il convient de noter qu’en attendant une vision plus précise de l’ensemble du volet d’investissement, la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a annoncé en avril dernier son engagement à investir environ 12,5 milliards de dollars, obtenant ainsi une participation de 50 % dans le projet.

Ce gazoduc, d’une longueur de 5 700 kilomètres, alimentant 11 pays le long de son trajet, est présenté comme le plus grand projet d’infrastructure du continent. Il aura des impacts multiples, renforçant l’intégration africaine et contribuant au développement socio-économique en Afrique de l’Ouest. Il renforcera également la souveraineté énergétique des pays traversés ainsi que des pays enclavés tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso. De plus, il sera connecté au gazoduc Maghreb-Europe, ce qui lui permettra de desservir l’Espagne et de s’intégrer au réseau énergétique européen.

Cela signifie que l’Europe, le Vieux Continent, bénéficiera directement de ce projet. Une étude du New South Policy Center datée d’octobre 2022 a souligné le rôle stratégique de ce gazoduc pour l’Europe. Selon cette étude, le projet contribuera à diversifier les ressources gazières des pays européens, renforçant leur indépendance vis-à-vis de fournisseurs peu fiables tels que l’Algérie. Il protégera également les pays bénéficiaires des impacts et des tensions géostratégiques persistantes.

Dans un contexte fortement marqué par la guerre russo-ukrainienne, cet oléoduc offre une lueur d’espoir pour les populations africaines.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.