C’est officiel depuis lundi, le premier procès criminel que subira Donald Trump va débuter le 15 avril. Il s’agit de cette histoire de paiement frauduleux à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels.
Alors que nous attendions plutôt les procès concernant l’interférence dans l’élection en Géorgie, ou celui mettant en lumière les liens présumés de Donald Trump avec les assaillants du Capitole, c’est plutôt cette vieille histoire de relation extraconjugale qui va d’abord défrayer la chronique.
Actrice de films pornographiques, féministe et victime
Non seulement les médias vont s’arracher les moindres détails d’un procès qui, si on s’en remet aux sondages, pourrait plomber les chances de Trump de séduire les électeurs indépendants mais Stormy Daniels pourrait être appelée à témoigner.
L’actrice est une femme intelligente, débrouillarde et articulée qui a démontré à maintes reprises qu’elle peut en découdre avec les médias et les journalistes. Elle pourrait être crédible et redoutable.
Alors que le procès s’amorce bientôt, Stormy Daniels a droit à un documentaire sur sa vie. Vous devinez déjà que sa relation avec Trump y occupe une place de choix.
Le documentaire permet à Daniels de raconter sa version des faits, mais elle en présente certains aspects sous un jour nouveau. La relation sexuelle avec la vedette de téléréalité, d’abord présentée comme consentante, y est désormais présentée comme une agression.
Le récit et le ton utilisé ressemblent énormément à ce qu’on retrouve dans les témoignes de victimes d’agression et revêtent un cachet féministe.
À ceux qui croient qu’elle a tiré profit financièrement de la récupération de cette aventure, elle rappelle que c’est son ancien avocat, Michael Avenatti, qui croupit désormais derrière les barreaux, qui a tout ramassé.
Je ne saurais dire si ceux et celles qui regarderont le documentaire vont considérer que Stormy Daniels y est convaincante, mais le cumul du procès et du documentaire garantissent que les électeurs ne pourront oublier cette saga.
Factures salées et prière
Tout comme Bill Clinton s’était soudainement retourné vers son pasteur pour confesser un problème de dépendance sexuelle après le scandale qui a suivi sa relation avec Monica Lewinsky, il semble que Donald Trump soit animé d’une nouvelle ferveur religieuse.
Alors qu’il sollicite les dons de ses partisans et qu’il vide les coffres du Parti républicain pour payer ses avocats, Donald Trump ne recule devant aucune source de revenus.
Après avoir lancé sa marque de soulier, voilà qu’il souhaite redonner sa grandeur à la prière (We must make America pray again)! Pour 60$ ,vous obtenez la «God bless America Bible» ainsi que des copies de la déclaration d’indépendance, de la constitution, de la charte des droits et du serment d’allégeance.
Non seulement Trump n’a jamais démontré une connaissance minimale de tous ces documents, mais reconnaissez qu’il est plutôt cocasse que cette nouvelle source de financement survienne alors que Stormy Daniels refait surface. Only in America! Seulement aux États-Unis!