Il est temps que les chercheurs reconsidèrent le paradigme actuel du cancer en tant que maladie génétique.La théorie dominante sur l’origine du cancer est qu’une cellule, par ailleurs normale, accumule des mutations génétiques qui lui permettent de croître et de se reproduire de manière incontrôlée. Ce paradigme a conduit à des projets de séquençage à grande échelle du génome du cancer,tels que The cancer Genome Atlas,afin d’identifier les mutations à l’origine du cancer et de développer des médicaments conçus pour cibler les protéines et les voies aberrantes.
Dans un nouvel essai,des chercheurs affirment que cette théorie de la mutation somatique du cancer est improductive. Ils soulignent les incohérences dans les données de séquençage qui contredisent la théorie actuelle, notamment le fait que de nombreux cancers n’ont pas de mutations conductrices connues, tandis que certains tissus normaux peuvent héberger des mutations cancérigènes. [2]
Ils proposent une vision plus large et plus « holistique » qui englobe la biologie et la théorie de l’organisme. Plus précisément, ils encouragent à envisager des paradigmes alternatifs qui englobent les processus non génétiques impliqués dans la tumorigénèse. Par exemple, ils expliquent les concepts du cancer comme résultant de perturbations dans les réseaux de régulation des gènes ou de l’organisation des tissus, une théorie qui considère la perturbation du champ généré par les cellules voisines et les tissus environnants.Les auteurs soutiennent que ces explications alternatives guideront les expériences pour faire progresser notre compréhension des origines du cancer. [1], [3]
Les auteurs ajoutent :
« Une pleine adhésion à l’idée que l’origine du cancer se situe au-delà du domaine des mutations génétiques ouvrira de nouvelles perspectives sur le traitement et la prévention du cancer. Accepter que tous les agents cancérigènes ne sont pas mutagènes renforcera les politiques de santé publique visant à prévenir l’exposition à des facteurs environnementaux non mutagènes susceptibles de favoriser le cancer, tels que les additifs alimentaires et les plastiques, ainsi que de nombreux autres toxiques qui altèrent l’homéostasie des tissus. »
Le Cancer : Au-delà du Gène, une Nouvelle Outlook
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La vision dominante du cancer comme maladie purement génétique est remise en question. De nouvelles recherches suggèrent que des facteurs non génétiques jouent un rôle crucial dans son apparition et son développement. Ce changement de paradigme pourrait révolutionner les approches thérapeutiques et préventives.
Le paradigme Dominant: La Mutation Somatique
La théorie actuelle explique le cancer par l’accumulation de mutations génétiques dans une cellule, la rendant incontrôlable. Des projets comme “The Cancer genome Atlas” ont cherché à identifier ces mutations pour développer des traitements ciblés.
Les Inconsistances et la Nouvelle théorie
Cependant, des incohérences apparaissent : de nombreux cancers ne présentent pas de mutations conductrices connues, et des mutations cancérigènes sont parfois observées dans des tissus sains. Une nouvelle théorie propose une approche holistique, considérant les interactions complexes entre les cellules et leur environnement. Elle met l’accent sur :
Perturbations des réseaux de régulation des gènes: Des déséquilibres dans la régulation génétique, indépendamment des mutations, pourraient initier la tumorigénèse.
Organisation des tissus: L’environnement cellulaire et l’interaction entre les cellules influencent le développement tumoral.
Ce nouveau modèle englobe les processus non génétiques, comme l’impact des agents environnementaux non mutagènes.
Tableau comparatif des deux paradigmes :
| Caractéristique | Paradigme génétique dominant | Nouveau paradigme holistique |
|—|—|—|
| Cause principale | Accumulation de mutations génétiques somatiques | Perturbations des réseaux de régulation, organisation des tissus, facteurs environnementaux non mutagènes |
| Focus | Identification de mutations spécifiques | Interactions cellule-cellule, environnement, régulation génétique |
| Approche thérapeutique | traitements ciblés sur des mutations spécifiques | Approches plus holistiques, ciblant l’environnement et les interactions cellulaires |
| Prévention | Réduire l’exposition aux mutagènes | Minimiser l’exposition à tous les agents susceptibles d’altérer l’homéostasie tissulaire |
FAQ : Cancer au-delà du Gène
Q : Le cancer n’est-il donc pas une maladie génétique ?
R : Le cancer est un processus complexe impliquant des facteurs génétiques et non génétiques. La simple présence de mutations ne suffit pas toujours à déclencher un cancer.
Q : Quelles sont les implications de cette nouvelle théorie pour le traitement ?
R : Cela ouvre la voie à des thérapies ciblant l’environnement cellulaire, les interactions intercellulaires et la régulation génétique, au-delà des seules mutations.
Q : Quels sont les exemples de facteurs environnementaux non mutagènes ?
R : Additifs alimentaires, plastiques, et d’autres toxiques qui perturbent l’homéostasie tissulaire.
Q : Cette théorie est-elle déjà prouvée ?
R : Il s’agit d’un nouveau paradigme nécessitant davantage de recherches pour confirmation et validation. Cependant,les incohérences du modèle actuel justifient l’exploration de ces nouvelles pistes.
Q: Comment cette nouvelle approche affectera-t-elle la prévention du cancer ?
R: Elle élargit le champ de la prévention au-delà de la réduction de l’exposition aux mutagènes, en incluant la réduction de l’exposition à tous les agents pertubant l’homéostasie tissulaire.