Ce n’était pas la première fois que Denis* et son épouse mettaient cette maison de 140 m2 en location sur le marché de l’agglomération thionvilloise. Deux locataires s’étaient succédé, il n’y avait jamais eu d’histoires. Alors quand en décembre 2020 se présente une nouvelle famille pour occuper le bien, c’est en toute confiance que le bail est signé. « Je me souviens du jour de la première visite. Ils sortaient d’une belle voiture, les enfants étaient propres sur eux, les fiches de salaires semblaient conformes… », se remémore Denis. À l’époque, il est loin de se douter des ennuis qui allaient se profiler.
Mai 2022, premier loyer impayé. C’est le début de la fin. « Nous avons relancé, puis nous avons tenté de récupérer la maison, sans succès. » Denis en parle à son réseau de connaissances. La gendarmerie vient sonner à la porte des mauvais coucheurs : « Personne n’a jamais ouvert. Aujourd’hui, entre les frais d’huissier, d’avocat et les impayés, j’en suis à 28 000 €. L’assurance ne fonctionne pas dans ce cas-là. On est désemparés… », lâche le propriétaire floué.
Il y a quelques jours, les gendarmes sont revenus demander des comptes aux locataires. Cette fois, ils ont été fermes et les occupants ont pu être expulsés. « On tendait le dos. On se demandait dans quel état on allait retrouver la maison… » Les inquiétudes de Denis se confirment : l’intérieur du logement est méconnaissable. Cartons, vêtements en vrac, sacs-poubelles, mobilier endommagé encombrent toutes les pièces. La cuisine et la salle de bains ressemblent à des déchetteries, « et puis il y a l’odeur d’urine ; celle des animaux et des humains qui a imprégné le parquet… C’est inimaginable. Il y avait quand même trois enfants là-dedans ! »
2023-09-19 09:00:00
1695112986
#Thionville #mois #dimpayés #maison #saccagée #Nous #sommes #désemparés
