À Thionville, les lumières de Noël s’invitent avec délice dans le quotidien des gens pressés. Il y a aussi les bougies allumées par l’association Amnesty International, ce jeudi soir sur le parvis de la gare, mais celles-ci éclairent sur un sujet plus sérieux : la peine de mort. Une trentaine de personnes a honoré l’invitation lancée par le groupe 112 et sa secrétaire. La municipalité a envoyé son représentant, Brian Pelingu, puisque la commune fait partie des Villes pour la vie. Elle s’associe en cela aux actions d’Amnesty.
Rassemblement symbolique mais nécessaire
Que retenir de ce rassemblement symbolique mais nécessaire ? Certes « nous nous sommes réjouis du recul de la peine de mort dans le monde ces dernières années, mais malgré tout, aujourd’hui, le nombre d’exécutions ne fait qu’augmenter », attaque Dominique Moget. Dans les faits, 144 pays l’ont abolie en droit ou en pratique, c’est le cas du Sri Lanka ou des Maldives. Le Liberia et le Ghana l’ont complètement abolie. C’est une avancée mais l’actualité nous montre qu’ailleurs, les droits humains reculent. « Aujourd’hui, la peine de mort est utilisée comme arme de répression, pour étouffer toute contestation. En Iran par exemple, les exécutions se sont accélérées ces derniers mois : il y en a eu 576 ; 65 % de plus depuis la mort de Masha Amini, mais on sait que c’est en Chine où le nombre est le plus important. On le sait, même si on ne dispose d’aucun chiffre puisque tout est étouffé ». Arabie Saoudite (196), Egypte (24) et États-Unis (18) ferment la marche de ce décompte macabre.
« Aucune circonstance, aucun crime ne peut justifier un acte aussi barbare », plaide Amnesty qui réclame « l’abolition universelle et inconditionnelle de ce châtiment ».
2023-11-30 22:30:00
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