Thionville. Contrôlés avec un fusil à pompe, ils expliquent que c’était « un colis » à remettre

Thionville. Contrôlés avec un fusil à pompe, ils expliquent que c’était « un colis » à remettre

Les policiers de la Bac ont eu le nez fin en observant cette Golf circulant à vive allure à Thionville. Ce 17 février, peu avant minuit, ils procèdent au contrôle du véhicule qui n’a pas marqué le stop, près de la piscine. A l’intérieur de la voiture : un conducteur et quatre passagers. Une forte odeur de stupéfiants émane de l’habitacle. Surtout, un fusil à pompe est logé au niveau des places arrière, recouvert d’un blouson. Assez pour entraîner la garde à vue de tout ce petit monde.

Cuisinés, les occupants de la voiture doivent s’expliquer notamment sur la présence de l’arme et des 16 cartouches retrouvées là. Deux hommes intéressent particulièrement les enquêteurs. Deux habitants de la vallée de la Fensch connus pour transport illicite d’armes. Un jeune homme d’Uckange et un autre de Fameck, présentés ce lundi 20 février devant le tribunal judiciaire de Thionville, dans le cadre de la comparution immédiate.

Victime d’une tentative de meurtre ?

Présidant les débats, Marie-Cécile Dupuy a confronté les mis en cause à leurs déclarations, recueillies quelques jours auparavant. La question centrale consiste à savoir d’où provient ce fusil à pompe. « Cette arme, on m’a dit que c’était un colis à remettre à quelqu’un à Yutz, avance l’un des intéressés. Un mec dont je tairais le nom, par peur des représailles. » Et la représentante du ministère public de s’interroger : « Les deux prévenus se disent victimes d’un règlement de compte après avoir volé un scooter. On en doute. Comme de cette affirmation selon laquelle l’un d’eux a été victime d’une tentative de meurtre le 15 février… Celui-ci n’a d’ailleurs pas porté plainte pour cela. »

Autant de zones d’ombre qui ont conduit la juridiction nord mosellane à condamner le duo à une peine mixte, non aménageable, avec ordre d’incarcération immédiate. Qais Azeyez écope d’une peine de 18 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire pendant 2 ans, adossé à l’obligation de travailler et de ne plus entrer en contact avec son comparse. La révocation totale d’un ancien sursis probatoire a également été prononcée. Tout comme l’inscription de son nom au Fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes. Même sentence pour Yacine Tazi, qui lui se voit contraint de suivre des soins pour sa consommation de stupéfiants.

L’identité des prévenus est publiée à partir d’une peine d’un an de prison ferme.

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