Place Anne-Grommerch, vendredi 18 h et des poussières. L’appel lancé par la section locale de l’AFPS (Association France Palestine solidarité) porte ses fruits. Comme il y a trois semaines déjà, de nombreuses personnes viennent se rassembler pour faire corps contre les bombardements que subit la bande de Gaza où le nombre de morts grandit d’heure en heure. On en dénombre plus de 11 000 depuis le début de la riposte d’Israël après l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre. « Il y a eu plus de morts en un mois qu’en 15 ans de conflit », glisse un participant la voix grave.
Autour d’une grande banderole déployée par l’AFPS demandant la levée des blocages à Gaza, il y a des anonymes et beaucoup de militants avec leurs drapeaux. On note la présence d’EELV, du PCF, de la CGT, de LFI, du CCFD et d’autres. Il y a des jeunes et des seniors ; des femmes portant le voile se tiennent à distance ; les visages sont fermés. Sur une petite table, des bougies sont allumées, une pétition est à disposition pour appeler « au cessez-le-feu en Palestine ».
Les prises de parole s’enchaînent, elles sont entrecoupées de chants ou de slogans. « Le respect des résolutions sur l’ONU » sur le conflit israélo-palestinien est convoqué à plusieurs reprises. La trame de fond reste la même : « Stop au massacre ! » Au final, une centaine de personnes a fait le déplacement.
Appels à la paix
Secrétaire de l’AFPS Thionville, Jean-Paul Mangin se désole de la situation hors de contrôle au proche Orient. « Le message que nous portons est très clair : nous demandons un cessez-le-feu immédiat et nous attendons du président Macron qu’il appelle à son tour ce cessez-le-feu et qu’il engage une action diplomatique derrière », résume-t-il. Selon lui, le combat est tout sauf vain : « On se rend compte qu’à mesure des manifestations en France, la position du président a évolué ». Il sait que « de plus en plus de gens sont sensibles à ce qui se passe à Gaza ; parce que trop, c’est trop ! »
« Nos manifestations sont d’abord l’expression d’une douleur ; celle du peuple palestinien qui souffre », poursuit Jean-Paul Mangin. Bien que baigné par ce conflit depuis de nombreuses années, lui comme tant d’autres n’a pas vu venir les attentats du 7 octobre. « On pensait que s’il devait se passer quelque chose, ce serait en Cisjordanie où la colonisation avance à bas bruit. Avant les attaques, il y a eu 200 morts là-bas mais qui en a entendu parler ? »
2023-11-17 21:52:00
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