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Thionville. Zac de l’Europort : une friche si convoitée

by Nouvelles

La promesse synallagmatique de vente signée, lundi 16 septembre, par l’entreprise Thomé spécialisée dans le stockage et la distribution de pièces pour l’industrie et l’automobile officialise sa volonté d’installer son siège sur la Zac de l’Europort. Elle y a acquis deux hectares sur le secteur « Gassion Sud » [situé sur les communes d’Illange et Thionville]pour la somme de 700 000 euros, soit 35 euros le mètre carré. Une localisation « plus proche des autoroutes » qui a séduit son directeur Didier Hubert. Il y prévoit la construction de « deux à trois bâtiments, tous marqués de la même unité architecturale » regroupant des bureaux, une halle logistique, un laboratoire, un showroom, un atelier de réparations, etc.

Le tout représentant une surface qui pourra atteindre les 10 000 m2, le chef d’entreprise ayant déjà imaginé de futures extensions. Ainsi, l’entreprise Thomé présente sur le territoire depuis 1947 a choisi d’y rester. « J’ai particulièrement apprécié que l’agglomération veuille retenir mon activité. On tient à Thionville mais quelque part Thionville tient à nous aussi. Du point de vue de l’implantation, il y avait d’autres possibilités mais le cœur faisant, on a choisi de rester là », confie Didier Hubert.

Une remise en question

Un projet supplémentaire qui vient donc occuper un peu plus les 133 hectares commercialisables de cette zone qui en compte 185 [une grande partie est réservée à la préservation et à la mise en valeur des espaces naturels qui se sont développés sur la friche]. Et l’entreprise du groupe Hubert sera bien entourée aux côtés notamment du producteur d’hydrogène vert H2V qui investit 550 millions d’euros sur le site via la construction de quatre unités de production sur 31 hectares avec à la clef 120 emplois directs envisagés pour 2028.

L’expert de la logistique et du transport Chevallier a acquis 55 hectares pour sa construction de trois halles. Le Sydelon, syndicat qui gère le transport et le traitement des déchets ménagers de Lorraine Nord y installera quant à lui, son futur centre de transfert et un méthaniseur. Le projet d’abattoir abandonné du fait du prêt refusé par les banques, d’autres pistes sont lancées mais rien d’officiel pour l’instant. Des discussions sont toujours en cours avec le logisticien belge Weerts liées à la complexité du terrain puisque l’entreprise veut s’implanter en lieu et place de l’ancienne cokerie d’ArcelorMittal.

Didier Hubert, pdg de Thomé (deuxième en partant de la gauche) a souhaité maintenir son entreprise sur Thionville – ©La Semaine

Concernant H2V, Chevallier et désormais le groupe Hubert, les compromis de vente sont signés. Reste maintenant à se faire délivrer les permis de construire, ce qui n’est pas une mince affaire. Une formalité qui prend du temps pour tous les porteurs de projets intéressés par la zone. Pas de quoi s’alarmer pour autant. « Je ne suis pas inquiet, juste impatient », souligne de son côté Jean-Charles Louis, le président de E-log’in 4 [le syndicat mixte ouvert créé pour développer la Zac de l’Europort]également vice-président en charge du développement économique sur la communauté d’agglomération, confirmant que le sous-préfet a été sollicité pour débloquer la situation.

En quelques années, les sollicitations se sont faites nombreuses sur cette ZAC qu’il a fallu repensée. Pour la développer la communauté d’agglomération de Portes de France – Thionville a souhaité créer un syndicat mixte ouvert (SMO) – nommé E-log’in 4 – mis en place par le préfet en janvier 2014. Une première mouture avait été imaginée et prévoyait des constructions de bâtiments entraînant des prix importants. « Ni les locations ni le prix de vente n’ont intéressé le moindre prospect », indique Jean-Charles Louis. Dès lors, la stratégie a évolué en 2018. « Nous avons décidé avec notre aménageur la Sodevam de ne rien construire et laisser aux acheteurs des terrains, la possibilité de réaliser des bâtiments adaptés à leurs besoins. » Une initiative qui a permis de « vendre entre 15 et 35 euros le mètre carré en fonction des terrains et de trouver des prospects intéressés ». Une quinzaine ont été auditionnés sur leurs projets par une commission qui a retenu les plus qualitatifs, pérennes et intéressants en termes d’emplois créés.

« Que deux hectares à vendre »

Une relance qui a pris du temps du fait de terrains difficiles liés à une activité industrielle arrêtée depuis plus de cinquante ans et une loi environnementale de plus en plus contraignante. Les premières promesses synallagmatiques datent de 2022 et depuis tout s’est accélérée. La preuve, aujourd’hui la ZAC de l’Europort ne compte plus que « deux hectares à vendre ».

« On tient à Thionville mais quelque part Thionville tient à nous aussi », Didier Hubert, PDG de Thomé.

2024-10-02 10:00:00
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