Thomas Dermine, le secrétaire d’État à la Relance, a été invité sur Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, il a présenté en avant-première son livre, “Wallonie – Flandre, par-delà les clichés”, expliquant sa motivation pour l’écrire.
La frustration, la rage, et la colère de voir les Wallons et les Carolos moqués sont le point de départ de l’écriture de ce livre. “C’est quelque chose de très profond qui dicte cela” a-t-il déclaré.
L’écriture de ce livre a été motivée par ces expériences. J’ai fait une partie de ma scolarité en Flandre où j’étais constamment appelé ‘luie Waal’, c’est-à-dire le Wallon paresseux, alors que je n’étais pas parmi les plus mauvais de ma classe. Il y a clairement un mépris en Flandre envers les Wallons, avec des quolibets et des clichés” dénonce Thomas Dermine.
Le secrétaire d’État poursuit: “Cela se manifeste même jusqu’au Parlement. Il y a une série de clichés qui persistent. Et ce qui m’a poussé à écrire ce livre, c’est une soirée tardive au Parlement où j’étais de garde en tant que seul membre du gouvernement. Une députée du Vlaams Belang s’est lancée dans une diatribe : les Wallons sont des drogués, vous êtes paresseux,… À ce moment-là, j’ai pensé qu’il était nécessaire de rétablir la vérité : oui, il y a des transferts financiers en Belgique, mais ils ne sont pas plus importants que dans n’importe quel autre pays. Dans certains régimes de sécurité sociale, ce sont les jeunes Bruxellois et les jeunes Wallons qui paient pour les Flamands, et surtout, ces transferts diminuent chaque année. Ce qui est intéressant, c’est que même chez les Wallons, nous sommes tellement bombardés par ces clichés venant de la Flandre que nous finissons par les intégrer nous-mêmes”.
