TikTok fait face au gouvernement américain devant les tribunaux pour empêcher la fermeture de l’application

Lors de l’audience, TikTok et sa société mère, la société chinoise ByteDance, devraient faire valoir une nouvelle fois que la loi signée par le président Joe Biden en avril dernier est inconstitutionnelle et viole le droit à la liberté d’expression des Américains. Quelque chose que « l’application » a déjà fait l’année dernière lorsque l’État du Montana a tenté de bloquer l’accès sur tout son territoire.

Les juges Sri Srinivasan, Neomi Rao et Douglas Ginsburg examineront les recours judiciaires intentés par TikTok, ainsi que certains de ses utilisateurs, contre la loi qui donne à ByteDance jusqu’au 19 janvier pour vendre ou céder les actifs américains de TikTok sous peine d’interdiction. Au cours des derniers mois, l’application a déclaré à plusieurs reprises que la vente de la plateforme sur le sol nord-américain ne serait même pas viable d’un point de vue technologique.

L’entreprise n’est pas disposée à se conformer aux souhaits de l’administration Biden et, pour le moment, elle ne semble pas écouter les offres des acheteurs potentiels.

La loi promue par les États-Unis vise à dissiper les inquiétudes des législateurs du pays quant à la possibilité que la Chine puisse espionner ses citoyens ou même orchestrer de vastes campagnes de désinformation. Le Congrès américain, comme le rappelle Reuters, a approuvé massivement la loi en avril, quelques semaines seulement après son introduction.

TikTok et le ministère de la Justice ont demandé une décision d’ici le 6 décembre, ce qui pourrait permettre à la Cour suprême des États-Unis d’examiner un appel avant que toute interdiction ne prenne effet, ce qui, de toute façon, n’interviendrait pas avant le 19 janvier. Le président des États-Unis aura également le pouvoir de prolonger la période d’interdiction de trois mois supplémentaires au cas où l’entreprise serait plongée dans des négociations en vue de se désengager, comme l’exige la loi.

Quoi qu’il en soit, le blocage (ou non) du réseau social chinois pourrait devenir l’un des grands sujets de débat dans le pays face aux élections présidentielles de novembre prochain. Le candidat républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris utilisent activement l’application. Trump a déjà déclaré il y a quelques mois qu’il était contre la fermeture du réseau social ; De même, il craignait que le départ éventuel de « l’application » chinoise du pays ne donne encore plus de pouvoir et de présence au conglomérat de médias sociaux Meta, composé de Facebook et Instagram.