2024-03-08 14:11:00
Le titre Télécom rebondit en Bourse, mais pas suffisamment pour se remettre du bain de sang de la veille où les cours avaient chuté de près de 24% à un peu plus de 21 centimes et où 13,5% du capital social ordinaire avait changé de mains. Aujourd’hui, le titre, au milieu d’échanges impliquant même plus de 9% du capital, a clôturé à 22,2 cents, +4,82%, encore loin des 27,8 cents de mercredi soir, avant l’effondrement.
Le président du TIM, Salvatore Rossi, a convoqué dimanche une réunion extraordinaire du conseil, à la demande du PDG Pietro Labriola, précisément pour analyser la situation. La société envisage également de fournir au marché davantage de précisions sur son projet, notamment sur les chiffres de la dette qui ont alimenté les inquiétudes des investisseurs.
La Consob, comme à son habitude en ces occasions, effectue ses contrôles : il est cependant trop tôt pour tirer des conclusions. Cependant, la séance de jeudi, alors que se déroulait à Rome la réunion de la direction de Tim avec la communauté financière pour la présentation du plan, a suivi une tendance particulière, avec de fortes baisses tout au long de la journée et la chute des prix se terminant par le doublement des pertes, depuis les niveaux de -11% au final de près de -24%.
Lorsqu’en mars 2008 Franco Bernabè a présenté son premier projet de retour à la tête de Telecom, la journée de la rencontre avec les investisseurs a été marquée par une réaction très négative du marché, même si elle n’est pas aussi tragique que celle d’hier, avec le titre qui a été clôturé. en baisse de plus de 9%. Quelques jours plus tard, on a découvert que les banques qui avaient promis les 3,7% restants encore dans les mains de Hopa avaient abandonné les actions sur le marché parce que les paramètres n’étaient pas satisfaisants. Vivendi a placé sa participation de 23,75% parmi celles disponibles à la vente, faisant toujours état de sa pleine propriété au 1er mars dans les slides présentés aux analystes lors de la conférence téléphonique qui s’est tenue jeudi à 18h15 pour illustrer les données budgétaires. S’il y avait un mouvement relatif à l’action française (ou à un dérivé associé), la Consob devrait être en mesure de le constater.
Il n’en reste pas moins que le déluge de ventes a été déclenché par une “surprise” dans les chiffres de la dette qui a stupéfié les analystes et leurs prévisions, provoquant de l’incertitude et dans l’incertitude, comme on le sait, le marché vend d’abord, puis vend désolé. Ce qui s’est passé sur ce front est bien résumé par un rapport Intermonte, que nous reprenons. Les analystes d’Intermonte écrivent que le nœud du scandale était 1 milliard de dettes supplémentaires au départ fin 2024. Tim restera un acteur intégré au moins jusqu’en juin, gérant le réseau fixe comme dans la configuration actuelle, et continuera donc payer les intérêts sur toute la dette et brûler de l’argent. Tim indique aujourd’hui un ratio dette nette/Ebitda égal ou inférieur à 2 pour fin 2024, ce qui se traduit par 7,6 milliards de dette nette en fin d’année contre les 6,6 milliards qui résultaient du précédent consensus des analystes. Ceci, accompagné des prévisions exigeantes du plan sur la croissance de l’Ebitda, prévoit une dette nette de 1,6/1,7 fois l’Ebitda à fin 2026, soit 7 à 7,5 milliards. Les coûts de restructuration liés au personnel, aux intérêts élevés et à la sortie du fonds de roulement garantiront que le groupe continuera à brûler du cash également en 2024, avec des conséquences également en 2025 et ce n’est qu’à partir de 2026 qu’il pourra affirmer qu’il reviendra à véritablement générer du cash, à condition de maintenir ses promesses sur l’évolution de l’Ebitda. Les analystes demandent de la clarté sur les chiffres car dans la confusion de la tempête boursière les explications n’étaient pas exhaustives.
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