La France a déclaré samedi 5 août qu’elle soutenait fermement et avec détermination les efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour faire échouer la tentative de coup d’État au Niger. L’ultimatum de ce bloc ouest-africain, qui se dit prêt à intervenir militairement, prend fin ce dimanche. Le ministère des Affaires étrangères français a souligné dans un communiqué que cela concerne l’avenir du Niger et la stabilité de toute la région.
Par ailleurs, Paris appelle solennellement les responsables de cette tentative de coup d’État à libérer le président Bazoum et tous les membres de son gouvernement, et à permettre le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et démocratique, déclare encore le Quai d’Orsay.
La CEDEAO avait donné aux putschistes jusqu’à dimanche soir pour rétablir le président élu dans ses fonctions, sous peine d’une intervention militaire. Les chefs d’état-major de la CEDEAO ont déjà défini les contours d’une éventuelle intervention militaire contre la junte nigérienne.
Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères française, a reçu le premier ministre du Niger au Quai d’Orsay et a réaffirmé le plein soutien de la France au président Bazoum et à son gouvernement, seules et uniques autorités légitimes du Niger.
La communauté internationale demande unanimement la restauration immédiate de la démocratie au Niger avant l’expiration du délai fixé par les pays de la région.
D’autres pays ouest-africains, tels que le Mali et le Burkina Faso, ont prévenu qu’ils seraient solidaires du Niger et considéreraient toute intervention militaire comme une déclaration de guerre à leur encontre. Les putschistes de Niamey ont quant à eux promis une riposte immédiate à toute agression.
Source : Le Monde avec AFP
