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Toffoli demande un réexamen et le STF suspend son jugement sur la décriminalisation de la marijuana destinée à la consommation

by Nouvelles
Toffoli demande un réexamen et le STF suspend son jugement sur la décriminalisation de la marijuana destinée à la consommation

Le Tribunal fédéral (STF) a suspendu le jugement portant sur la dépénalisation de la possession de marijuana pour consommation personnelle.

Le ministre Dias Toffoli a demandé un avis (plus de temps pour l’analyse) lors de la séance de ce mercredi (6). Il peut conserver le processus jusqu’à 90 jours. Il n’y a toujours pas de date pour la reprise de l’affaire.

Jusqu’à présent, le score est de 5 contre 3 pour décriminaliser la possession de marijuana uniquement pour sa consommation personnelle.

Les ministres Gilmar Mendes (rapporteur), Alexandre de Moraes, Edson Fachin, Luís Roberto Barroso et Rosa Weber (déjà à la retraite) ont voté pour l’inconstitutionnalité de la qualification de délit de possession de marijuana pour usage personnel.

Jusqu’à présent, Cristiano Zanin, André Mendonça et Nuens Marques ont été en désaccord, votant pour maintenir la possession de marijuana pour usage personnel comme un délit.

Il reste encore des voix de Toffoli lui-même et des ministres Luiz Fux et Cármen Lúcia.

Critères

Il existe déjà une majorité de voix en faveur de la nécessité pour la Cour de définir un critère objectif, tel que la quantité de drogue, pour différencier les utilisateurs des trafiquants de drogue. Les huit ministres qui se sont exprimés se sont tous déclarés favorables à la fixation de ce paramètre.

Jusqu’à présent, la proposition ayant obtenu le plus de soutien (quatre voix) établit un critère allant jusqu’à 60 grammes pour présumer la consommation.

Cette suggestion a été faite lors du vote d’Alexandre de Moraes. Les ministres Gilmar Mendes, Roberto Barroso et Rosa Weber s’y sont joints.

Cristiano Zanin et Nunes Marques ont proposé comme critère 25 grammes de marijuana. André Mendonça a suggéré 10 grammes, mais c’était jusqu’à ce que le Congrès délibère sur la différenciation. Il a voté pour donner à l’Assemblée législative un délai de 180 jours pour cette définition.

Edson Fachin a voté pour la nécessité d’établir et de différencier objectivement utilisateur et trafiquant, mais a proposé que cette mesure soit prise par le Congrès.

Le procès de cette affaire se déroule au STF depuis 2015. La discussion sur le sujet a repris par les ministres en 2023 et a provoqué du bruit et des désaccords avec le Congrès. Un projet d’amendement à la Constitution (PEC) a été présenté au Sénat dans le but de criminaliser la possession et la possession de stupéfiants et de drogues.

Ce qui est discuté

Le débat au sein du STF tourne autour de la constitutionnalité de l’article 28 de la loi sur les drogues de 2006. La règle établit que l’acquisition, le stockage ou le transport de drogues pour la consommation personnelle constitue un délit.

Selon la loi, la sanction de ce délit implique des peines alternatives, telles que des mesures éducatives, des avertissements et la fourniture de services, et ne mène pas à la prison.

Il s’avère que, faute de différenciation claire et objective dans les règles entre usager et trafiquant, la police et la justice finissent par traiter les gens différemment selon la couleur de la peau, la classe sociale ou le lieu de résidence.

L’affaire analysée par le STF a des répercussions générales, c’est-à-dire que la compréhension adoptée par la Cour doit être adoptée dans des processus similaires au sein de la Cour.

Les votes d’aujourd’hui

La séance de ce mercredi (6) a eu les voix d’André Mendonça et de Nunes Marques.

Le premier à voter a été Mendonça, qui avait demandé une audience lorsque la Cour jugerait l’affaire en 2023.

Lors de son vote, Mendonça a décrit les informations obtenues auprès de professeurs et de chercheurs sur les méfaits de la consommation de marijuana pour la santé.

Le juge a associé le fait de fumer de la marijuana à un « premier pas vers le précipice ».

« On parle d’usage récréatif de la marijuana. [Mas] Elle cause des dommages, et des dommages plus graves et plus graves que les cigarettes. En même temps, je comprends qu’il est extrêmement important de mieux définir la quantité, en fonction de la gradation des risques sanitaires », a-t-il déclaré.

En résumé, je comprends que la question de la décriminalisation, à laquelle nous sommes confrontés, est une tâche du législateur. Quelle autorité va-t-on utiliser pour une infraction administrative ? Tu n’es pas censé conduire jusqu’au poste de police ? Qui appliquera la sanction, même s’il s’agit d’une mesure restrictive ? En pratique, nous libérons l’usage

André Mendonça

Une déclaration similaire a été faite par la personne suivante à voter, la ministre Nunes Marques. Il a déclaré que la consommation de drogues entraîne un « préjudice grave » pour l’utilisateur et que les membres de la famille et la société « subissent un préjudice indirect ».

Il a critiqué la proposition visant à décriminaliser la possession à des fins de consommation tout en maintenant les sanctions administratives, telles que les mesures éducatives et la fourniture de services.

« La solution consistant à décriminaliser et à maintenir les sanctions administratives est contradictoire », a-t-il déclaré. Selon Nunes, une autre contradiction réside dans le fait que le trafic continue d’être considéré comme un crime. “La vente de drogues constitue une infraction pénale grave, mais leur achat pour un usage personnel ne l’est pas.”

Le ministre a également interprété la décision de décriminalisation comme une possible « ingérence disproportionnée » de la part du pouvoir judiciaire. Pour lui, ce type de discussion exige « une réflexion et des débats profonds » typiques du Parlement.

Votes précédents

Le rapporteur du processus est le ministre Gilmar Mendes. Il a voté il y a huit ans et demi, en août 2015. Il était alors favorable à la dépénalisation de la possession pour consommation personnelle de toutes drogues.

Selon le ministre de l’époque, la criminalisation stigmatise l’usager et compromet les mesures de prévention et de réduction des méfaits, en plus d’engendrer des sanctions disproportionnées pour l’usager.

À la reprise de l’analyse, en 2023, Gilmar a réajusté le vote pour restreindre la décriminalisation à la possession de marijuana destinée à la consommation et pour établir des paramètres différenciant le trafic de la consommation personnelle.

En 2015 également, Edson Fachin et Roberto Barroso ont voté. Les premiers ont voté pour décriminaliser uniquement la possession de marijuana pour consommation personnelle, puisque le cas spécifique analysé dans l’action concerne cette drogue.

Fachin a expliqué qu’il est favorable à une voie de « retenue » de la part de la Cour en matière pénale pour justifier la restriction de la compréhension à la seule marijuana. Le ministre a compris qu’il appartient au Congrès de définir les paramètres de différenciation entre utilisateurs et trafiquants. Cependant, le ministre a compris que le pouvoir judiciaire doit agir jusqu’à ce qu’une loi comble le vide réglementaire.

Bien qu’aucune loi n’ait été approuvée sur le sujet, le ministre a proposé que les organes du pouvoir exécutif, comme le Conseil national de la politique pénale et pénitentiaire et le Secrétariat national de la politique des drogues, établissent des paramètres provisoires.

Barroso a également voté en faveur de la décriminalisation de la possession de marijuana pour la consommation personnelle et a proposé l’établissement de paramètres permettant de différencier les trafiquants de drogue des consommateurs.

La proposition prévoyait la possession de 25 grammes de marijuana ou la plantation d’un maximum de six plants femelles. Au-delà, en principe, il s’agirait de trafic. Les paramètres proposés sont également provisoires, jusqu’à ce que le Congrès se prononce sur le sujet.

Le procès a été suspendu à la demande du ministre Teori Zavascki (décédé en janvier 2017 dans un accident d’avion à Paraty).

Le successeur de Teori, le ministre Alexandre de Moraes, a présenté en août 2023 son vote en faveur de la dépénalisation de la marijuana pour consommation personnelle.

Il a proposé de fixer une fourchette entre 25 et 60 grammes ou six plantes femelles pour prendre en compte la consommation, ainsi que d’autres critères.

Selon le ministre, les policiers peuvent arrêter les personnes qui transportent une quantité inférieure à celle prévue, à condition qu’ils prouvent de manière circonstanciée la présence d’autres critères caractérisant le trafic.

Ces critères complémentaires prennent en compte le contexte de la saisie, comme la manière dont la drogue est conservée, la variété des stupéfiants, la saisie d’autres instruments, comme des balances et des cahiers.

La ministre Rosa Weber, alors présidente du STF, a suivi le vote de Moraes.

Cristiano Zanin a été le premier à voter en faveur de la constitutionnalité de la loi sur les drogues. Il a compris que la règle avait été adoptée par le législateur dans le but de décriminaliser (et non de prévoir une peine de prison) la possession de drogue, et non de la décriminaliser.

Par conséquent, selon le ministre, un changement judiciaire à cet égard ne serait pas possible.

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