Une mannequin pose avec une tenue de Tongoro dans le quartier Médina à Dakar en janvier 2022. Pour Sarah Diouf, il y a un avant et un après Beyoncé. Avant 2020, sa jeune griffe sénégalaise Tongoro avançait paisiblement, mais tout a changé avec la sortie du long métrage musical Le Roi Lion de Beyoncé en juillet 2020. Dans le film, Beyoncé porte un ensemble pantalon Tongoro noir et blanc au milieu des flamants roses. Le film a été vu plus de 11 millions de fois en deux jours, ce qui a considérablement augmenté les commandes et le chiffre d’affaires de la marque. Depuis, Beyoncé est devenue une cliente régulière, aux côtés d’autres célébrités telles que Alicia Keys et Naomi Campbell.
Les créations vestimentaires de Sarah Diouf sont utilisées pour illustrer une “Afrique en marche”, et c’est ce qui plaît le plus à ses clients engagés. Ayant grandi en Côte d’Ivoire, la créatrice de Tongoro a fondé son projet sur une renaissance africaine encore sous-jacente. Le chemin vers la création de la marque Tongoro a été long, la créatrice se nourrissant de l’enthousiasme croissant pour les tissus africains et le stylisme du continent, ainsi que de son expérience en communication et en gestion du marketing et de la communication.
Sarah Diouf crée son identité visuelle autour d’imprimés en noir et blanc représentant la flore ou des motifs de l’iconographie africaine classique. Ce graphisme est devenu l’ADN de Tongoro, inspiré par les photographes africains Malick Sidibé et Seydou Keïta. Elle a largement distribué ses créations sur Internet via son site web et est désormais distribuée sur la plate-forme de vente d’articles de luxe Net-à-Porter. Le défi de produire localement reste pour Sarah Diouf un point essentiel, mais elle espère que son parcours inspirera d’autres créateurs à faire de même.
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