DUBAI –
La justice iranienne a confirmé la condamnation à mort du célèbre rappeur iranien Toomaj Salehi, mais a ajouté qu’il avait droit à une réduction de peine, ont rapporté jeudi les médias d’État.
L’avocat de Salehi, Amir Raisian, a déclaré mercredi au journal Sharq qu’un tribunal révolutionnaire iranien avait condamné son client à mort pour des accusations liées aux troubles en Iran de 2022-2023.
Salehi a été arrêté en octobre 2022 après avoir fait des déclarations publiques en faveur des manifestations à l’échelle nationale, déclenchées par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans arrêtée pour avoir porté un hijab « inapproprié ».
Jeudi, le département des médias du pouvoir judiciaire a confirmé la condamnation à mort de Salehi sur la base d’accusations de “corruption sur terre”, ajoutant que le verdict donnait droit à une réduction de peine en raison de “son expression de remords et de sa coopération avec les autorités”.
Salehi a 20 jours pour faire appel de sa condamnation auprès de la Cour suprême. Si la peine est confirmée, la commission d’amnistie du pouvoir judiciaire réexaminera son cas afin d’éventuellement commuer sa peine, a ajouté le service des médias judiciaires.
En 2023, la Cour suprême iranienne avait rejeté les accusations de « corruption sur terre » portées par Salehi, un crime passible de la peine de mort selon les lois islamiques iraniennes. La décision n’a toutefois pas été appliquée, ce que l’avocat de Salehi a qualifié de « démarche sans précédent » de la part du pouvoir judiciaire.
Le hashtag #FreeToomaj est à la mode sur les plateformes de médias sociaux telles que X, les utilisateurs appelant à la libération immédiate de Salehi.