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Tournant mitigé pour la Société Marocaine de Raffinage (SAMIR) : un appel à l’action pour sauver l’industrie pétrolière.

by Nouvelles
Tournant mitigé pour la Société Marocaine de Raffinage (SAMIR) : un appel à l’action pour sauver l’industrie pétrolière.

Le feuilleton de la Société Marocaine de Raffinage (Samir) semble entrer dans une phase mitigée. Après huit ans, le dossier reste en suspens, et les appels des anciens employés résonnent. Le 21 mars 2016, le tribunal commercial de Casablanca a décidé d’ouvrir une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de la SAMIR.

En réaction à la suspension de la Samir, le Syndicat national des industries du pétrole et du gaz, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), critique cette décision jugée « nuisible pour l’économie locale ». Dans un communiqué en possession de Hespress FR, le syndicat affirme que « cette mesure visait à mettre fin à la mauvaise gestion et au pillage des actifs de la société, ainsi qu’à son endettement excessif, dans le but de préserver l’équilibre économique du pays, les droits des travailleurs et des créanciers, ainsi que les nombreux avantages offerts par les industries de raffinage du pétrole ».

Cependant, après huit ans d’efforts, il est désormais clair que les objectifs fixés par le tribunal étaient inatteignables. Les obstacles internes et externes, comme l’arrêt prolongé de la raffinerie et les coûts élevés de réhabilitation, ont entravé le progrès de la procédure judiciaire.

La SAMIR, autrefois un fleuron de l’industrie pétrolière marocaine, a été contrainte de cesser ses activités en raison de sa mauvaise gestion et de la dilapidation de ses actifs. Cette situation découle de multiples facteurs, notamment une privatisation précipitée et un manque de contrôle adéquat. La cession de la société à des intérêts privés, sans une surveillance stricte, a permis à certains acteurs de profiter indûment des ressources de la SAMIR, contribuant ainsi à sa chute.

En outre, l’ingérence du lobby pétrolier, tant au niveau national qu’international, a encore compliqué la situation. En laissant les régulateurs du marché exercer leur influence et manipuler les conditions et prix du marché des carburants, cette intervention a eu un impact dévastateur sur la viabilité économique de la SAMIR.

Rappelant la lutte des défenseurs réclamant le retour immédiat de la Samir, le communiqué souligne que « depuis la grève de 1989, il est clair que la privatisation de la SAMIR était une erreur. Son sauvetage dépend maintenant d’une décision politique de l’État marocain. Il est évident que le tribunal commercial seul ne peut redresser la société, car sa cession est étroitement liée à la politique énergétique de l’État ».

Face à cette impasse, les ex-employés lancent un appel solennel pour défendre l’intérêt national et agir en faveur de la souveraineté énergétique du pays. « Il est crucial de mettre fin à la dilapidation des richesses nationales par la SAMIR et de récupérer les avantages économiques et sociaux offerts par les industries de raffinage », note-t-on.

En conclusion, le syndicat demande des mesures urgentes : « À l’heure actuelle, le pays doit prendre des mesures décisives pour garantir sa sécurité énergétique, stimuler son économie et créer des emplois. La transition énergétique vers 2050 doit être une réussite, et cela ne sera possible qu’avec une gestion avisée de ses ressources et une coopération entre les différentes autorités et acteurs économiques du pays ».

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