Les parents d’un jeune homme qui s’est suicidé moins de quatre heures après avoir été victime de sextorsion lancent un appel émouvant pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
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Vers minuit, le 1er décembre 2022, Walker Montgomery reçoit un message d’une jeune fille séduisante sur Instagram. Bien qu’il ne la connaisse pas, il remarque qu’ils ont des amis en commun. Il se sent flatté de l’intérêt qu’elle lui porte en lui posant des questions sur le football, son sport, et sur l’école.
Très rapidement, la conversation évolue de la flatterie à des discussions à caractère sexuel. Les deux entament une discussion vidéo sur Instagram, au cours de laquelle la jeune fille commence à se déshabiller.
Walker Montgomery, âgé de 16 ans, fait de même. Cependant, il ignore que la jeune fille avec laquelle il parle n’existe pas. La vidéo dans laquelle il la voit se déshabiller a été tirée d’un site pornographique et montée de manière à donner l’impression qu’elle est en direct avec lui.
La personne avec qui il parlait était en réalité un escroc nigérian qui a enregistré l’intégralité de la rencontre. Le fraudeur a capturé la vidéo du jeune homme et l’a menacé de l’envoyer à tous ses contacts sur Instagram s’il ne lui verse pas plus de 1 000 $.
Pendant deux heures, l’adolescent originaire de Starksville, dans le Mississippi, n’ayant pas accès à un compte bancaire, supplie le maître chanteur de ne pas envoyer les images à sa liste de contacts.
« Nous détruirons ta vie si tu ne nous donnes pas l’argent », lui répond le fraudeur. « Tout le monde te reniera. Ta vie est finie. »
Lorsque la liste de contacts arrive au nom d’utilisateur de sa mère, l’adolescent décide de mettre fin à ses jours. Il annonce qu’il va se suicider.
« Vas-y, ta vie est déjà finie », répond l’escroc. Walker se rend dans le coffre-fort de son père et, à seulement 16 ans, se donne la mort avec une arme à feu.
L’adolescent est tombé victime de sextorsion, une arnaque dans laquelle les escrocs incitent les victimes à partager des photos explicites avant de les menacer de les envoyer à tous leurs contacts, à moins qu’elles ne paient une rançon.
Malgré leurs menaces prétendues, ses harceleurs n’ont jamais envoyé la vidéo à ses contacts.
Pendant six semaines, Brian et Courtney Montgomery, les parents de Walker, se sont demandé pourquoi leur fils avait décidé de mettre fin à ses jours.
Le jeune Walker avait de nombreux amis, une famille soudée et allait régulièrement à l’église. Il aimait la chasse, la pêche et le football.
« Au moment où cela s’est produit, rien de tout cela n’avait de sens », déclare son père dans une interview au New York Post. « Il n’y avait aucun signe de dépression. Aucun problème de santé mentale. Aucun signe d’alerte. »
Une analyse médico-légale du FBI sur le téléphone de Walker a révélé la supercherie.
Toute l’expérience, du premier message jusqu’à sa mort, n’a duré que quatre heures.
« Nous n’avons jamais pu le voir. Nous n’avons jamais pu l’aider », se désole son père, brisé. « Nous n’avons même jamais eu la possibilité d’essayer de l’aider. »
Maintenant, il souhaite informer les gens de cette menace et raconte l’histoire de son fils dans l’espoir d’éviter que cela ne se reproduise et que les parents soient au courant de cette arnaque.
Les auteurs de ces crimes, dont beaucoup viennent du Nigeria et de Côte d’Ivoire, contactent souvent leurs cibles via des messages directs sur des plateformes telles que Instagram, Snapchat et WhatsApp.
Le FBI affirme que les garçons âgés de 13 à 17 ans sont les cibles les plus courantes.
