Tranoï lance un nouveau salon à Tokyo pour conquérir le marché japonais de la mode

C’est l’un des rendez-vous de mode incontournable de la capitale, qui se tient en parallèle de la Fashion Week femme de Paris: le salon Tranoï retrouve ses quartiers au Palais Brongniart (IIe arr.) du jeudi 29 février au dimanche 3 mars 2024 avec une curation de 180 marques. Lors de cette édition féminine forte de 92% de marques internationales, son président Boris Provost a annoncé décliner l’événement au Japon avec un nouveau salon baptisé Tranoï Tokyo.

Ce nouveau salon, petit frère du salon Tranoï qui existe depuis 1998, organisera sa première édition lors de la Japan Fashion Week (JFW) les 4 et 5 septembre prochains. Rendez-vous à l’immeuble Bellesalle dans le quartier de Shibuya, l’épicentre ultra moderne et branché de la capitale.

​”Nous sommes très heureux de développer notre concept au Japon, sourit Boris Provost. Nous avons l’ambition de tout de suite nous positionner comme un salon international sur ce marché.” Plusieurs raisons ont motivé le dirigeant du salon à y installer une antenne sur place: “le Japon est la zone la plus riche d’Asie (selon Business France), c’est la 3e économie mondiale, la classe moyenne à un fort pouvoir d’achat et on accueille chaque saison au Tranoï de nombreux exposants et acheteurs japonais (c’est la troisième nationalité en termes de visitorat).”

Dans le paysage BtoB local, “il y avait un salon qui s’appelait Project Tokyo qui réunissait près de 200 marques mais qui s’est arrêté en septembre dernier, donc c’était pour nous une opportunité”, détaille Boris Provost. Ainsi ce nouveau salon prévoit d’accueillir certains de ces labels locaux désirant faire des événements pro.

Du côté de l’offre, le salon Tranoï Tokyo affiche l’ambition de réunir 150 exposants, soit “deux voire trois fois plus que les salons locaux, souligne Boris Provost. Nous avons la volonté d’y être deux fois par an et d’avoir une offre de mode femme, homme et mode de vie avec une répartition de 50% de marques japonaises et 50% de labels étrangers dans le but d’internationaliser ce rendez-vous.”

Un jeune salon voulu comme un rendez-vous international

Pour le président du salon “qui réfléchit et planifie depuis un an et demi” cette déclinaison géographique du salon est liée au statut cosmopolite et très touristique de la mégalopole nippone. “Tokyo est considérée comme une importante destination shopping avec beaucoup d’enseignes et de grands magasins comme Takashimaya, Isetan ou encore Laforet, et au niveau du retail, les concept-store et les multimarques ont également une distribution très dynamique. Et évidemment c’est une ville tremplin pour l’accès des jeunes créateurs à la scène mode mondiale”, ajoute Boris Provost.

“La Japan Fashion Week de Tokyo, qui a été créée en 2005, s’associe à ce nouvel événement Tranoï Tokyo pour mettre en lumière les jeunes designers japonais au niveau global pour qu’ils deviennent aussi connus que des marques telles Issey Miyake ou Comme des garçons”, précise Hiroshi Komoda, le directeur exécutif de cette Semaine de la Mode japonaise.

Cette antenne tokyoïte, pilotée par Yuuki Ogura qui a travaillé pour des showrooms et des grands magasins, permettra au salon parisien d’avoir une présence physique permanente sur le marché asiatique. En lien avec l’équipe tricolore du Tranoï installée dans ses locaux historiques à Paris (situés au Palais de la Bourse): Boris Provost qui supervise entièrement l’événement et Émilie Talec qui assure la sélection des marques internationales.

Côté communication, un événement dédié à la presse nippone aura lieu mi-mars à l’occasion de la Fashion Week tokyoïte. Aux manettes de la campagne qui accompagne ce lancement du salon Tranoï Tokyo: ​Marylin Fitoussi, la costumière française qui signe notamment les looks colorés dans la série à succès Emilie à Paris et qui a imaginé la poétique campagne de Tranoï à l’automne. La designer animera également des masterclass sur place en septembre.