Les drapeaux de l’Union européenne et de ceux de ses vingt-sept pays membres ont été soigneusement ôtés avant que le chantier ne démarre. Dans le quartier Gare, ceux qui ont bien connu le siège de l’Office des publications de l’UE ont constaté depuis plusieurs semaines son désossage progressif, prévu de longue date. Depuis quelques jours, les opérations ont pris un nouveau virage et l’entreprise spécialisée Entrapaulus a engagé la démolition de la façade qui donnait sur la rue Mercier.
Après un déménagement dans le bâtiment voisin du n°20 de la rue de Reims en 2023, l’Office des publications de l’UE a fait place nette pour permettre au Fonds de compensation, propriétaire du site, d’engager les travaux sur le bâtiment érigé dans les années 1970. D’une surface nette de 18 000 m², l’édifice comptait 673 postes de travail selon la Commission européenne. Il était, depuis 1974, le siège de l’institution européenne, véritable maison d’édition de l’Union européenne, qui gère l’intégralité de la documentation officielle de l’organisation.
Désuet et vétuste (de l’amiante avait été trouvée lors de précédents travaux de rénovation), le bâtiment n’entrait pas dans les plans de l’État qui entend depuis longtemps transformer le terrain encadré par la rue du Commerce, la rue du Fort Wedell, la rue de Hollerich et la place de la Gare afin d’y réunir de nombreuses administrations dans une nouvelle «Cité de la Sécurité sociale». Notamment celles qui logeaient dans l’immeuble des Assurances sociales, non moins iconique, au 125 route d’Esch. Comme un symbole et la fin d’une époque, l’ancien siège de la CNS est lui aussi démoli en ce début de printemps.
La phase 2 de la Cité de la Sécurité sociale
Dans le quartier Gare, le projet de Cité de la Sécurité sociale est devenu réalité en 2023, avec l’inauguration en juin dernier d’un premier bâtiment imposant de 52 197 m² qui peut accueillir 1 230 employés, en lieu et place d’un ancien parking. Le nouveau complexe abrite en un seul lieu l’Administration d’évaluation et de contrôle de l’assurance dépendance (AEC), le Contrôle médical de la Sécurité sociale (CMSS), la Caisse nationale de santé (CNS), le Centre commun de la Sécurité sociale (CCSS) et l’Association d’assurance accident (AAA).
Deux nouvelles phases de travaux et d’agrandissement attendent désormais la Cité de la Sécurité sociale, qui a pour vocation d’occuper toute la parcelle de deux hectares. La deuxième phase concerne précisément le bâtiment Mercier de l’Office des publications. Un nouvel immeuble de 35 150 m², parallèle à celui qui se dresse le long de la rue de Hollerich, sera érigé pour accueillir, à terme, les bureaux de la Caisse nationale de l’assurance pension (CNAP), de la Caisse nationale des prestations familiales (CNPF) et du Fonds de Compensation. La jonction entre les deux bâtiments se fera via un jardin central, qui donnera sur une place ouverte au public.
Dans un troisième temps, bien plus lointain, la troisième phase du chantier reposera normalement sur la démolition du bâtiment situé à l’angle de la place de la Gare et de la rue de Hollerich, actuellement affecté au CTIE. Le projet futur, encore incertain, devrait voir s’élever un immeuble administratif «répondant aux besoins de l’État», propriétaire de la parcelle. Les trois phases du chantier doivent former «un ensemble cohérent et harmonieux», était-il indiqué lors de la phase de consultation du projet en 2014-2015.
100 nouveaux logements dans le quartier Parc Landewyck
Le projet de la Cité de la Sécurité sociale n’est que l’un des nombreux chantiers engagés à proximité de la gare centrale. Sur la place de la Gare, le siège des CFL, l’hôtel Alfa et l’ancien Hôtel International (un immeuble de bureaux le remplacera) sont en travaux, tandis que le nouveau siège de Post et l’immeuble The Arc sont désormais achevés ou presque.
Et c’est sans compter sur le projet voisin du quartier Nei Hollerich, où doivent sortir de terre 400 000 m² de surface brute au sol ces prochaines années sur 21 hectares sur les friches industrielles de Heintz van Landewyck et Paul Wurth. Là, 5 000 travailleurs et à peu près autant de résidents devraient s’y installer dans les quinze ans à venir…
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