2024-12-04 09:08:00
« Transition énergétique et sécurité mondiale » dans le discours de Livre des faits 2024 De Claudio DescalziPDG d’Eni, auteur de la contribution présente dans le volume désormais dans sa 34ème édition.
L’intervention de Descalzi
“Deux besoins vitaux se chevauchent dans cette phase historique : réaliser la transition et créer une structure énergétique sûre au niveau mondial. Tous deux vont de pair avec la nécessité de préserver la compétitivité du tissu économique qui, au fil du temps, notamment en Europe, s’est réduisant.
Nous sommes également confrontés à de nouvelles dépendances stratégiques liées aux matériaux dans la supply chain de transition ; la dynamique inflationniste, déjà observée avec l’invasion russe de l’Ukraine et, en général, un scénario caractérisé par des conflits et des tensions croissantes, se traduisent par des menaces pour la stabilité de notre système, encore largement basé sur les combustibles fossiles.
La transition est irréversible, pas soudaine et coûteuse : d’énormes investissements sont nécessaires pour diversifier la structure actuelle, en l’enrichissant de sources et de solutions. Pour réussir, elle doit être motivée par le marché et non par des objectifs et des cadres réglementaires a priori.
Il s’agit en effet intrinsèquement d’une transition technologique et donc aussi d’une formidable opportunité pour les entreprises. Mais les opportunités comportent des risques, surtout lorsqu’il s’agit d’« anticiper l’avenir », en promouvant, de manière pionnière, la recherche et le développement de solutions innovantes.
C’est ce qui est arrivé à Eni, qui a pris les devants, en convertissant les actifs existants pour de nouvelles entreprises, en préservant les emplois, dans un contexte qui n’était ni réglementé ni incité : c’est le cas des bioraffineries et des gisements épuisés destinés au stockage du CO2.
Les éléments clés de cette voie sont de rendre la transition économiquement rentable, d’une part, et, d’autre part, de considérer les options technologiques existantes non seulement pour leur efficacité en termes de réduction des émissions, mais aussi pour les délais et les coûts associés à leur mise en œuvre. la mise en œuvre et la création de la question pertinente. Les entreprises sont appelées à repenser leurs modèles économiques pour attirer les capitaux privés et collaborer en synergie pour accélérer le développement de technologies qui pourraient véritablement changer la donne à l’avenir.
En outre, un sujet qui mérite une grande attention, afin de créer une nouvelle structure énergétique sûre, sont les relations entre les pays : une coopération énergétique renforcée entre l’Europe et l’Afrique, par exemple, peut être un levier stratégique pour la stabilité et la prospérité des deux continents, et en même temps, permettre une collaboration fructueuse pour atteindre les objectifs en matière de lutte contre le changement climatique et de sécurité énergétique.
Cependant, nous devons être clairs sur les inégalités auxquelles l’Afrique est confrontée, avec des millions de personnes vivant dans la pauvreté, dans des conditions de santé et d’éducation dramatiques, sans accès à l’électricité : si nous savons réécrire la liste des priorités, en mettant les besoins de ce continent au premier plan haut – et non la sécurité énergétique des autres – nous trouverons alors une solution équitable à la complémentarité de l’Afrique et de l’Europe.”
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