2024-12-25 22:01:00
Salaire bas, peu attractif : les emplois dans le domaine des énergies renouvelables paient un salaire relativement bas. Les experts estiment que des réformes sont nécessaires.
Un facteur est crucial pour la transition énergétique : des travailleurs hautement qualifiés. Pour les attirer, le salaire est entre autres crucial. Mais les salaires sont relativement bas, comme le rapporte la radio italienne RSI. Pourquoi? RSI s’est entretenu avec le scientifique environnemental Francesco Vona et l’économiste Moreno Baruffini.
RSI : Comment définir les « emplois verts » ?
Francesco Vona : C’est difficile, mis à part les emplois évidents, comme dans le secteur des énergies renouvelables. Car il existe bien d’autres métiers qui sont liés à la transition énergétique, par exemple dans le secteur de la construction. Les données manquant, il est difficile d’identifier ces activités. Cela nécessiterait de nouvelles méthodes. Ce que nous définissons comme « vert » dans ce cas, ce sont les emplois qui contribuent à réduire les émissions. Cela représente 3 pour cent de la main-d’œuvre totale, mais nous pensons que ce secteur connaîtra une forte croissance à l’avenir.
Quelles compétences sont nécessaires dans ces métiers ?
Francesco Vona : Qualifications liées à la conception ou à la planification technologique. En d’autres termes, des compétences qui nécessitent un niveau de connaissances spécialisées plus élevé que les « travaux non verts » de la même catégorie.
Donc plus de qualifications avec des salaires plutôt peu attractifs.
Francesco Vona : Exactement. C’est le vrai problème de « l’économie verte ». Tout d’abord, il faut faire la distinction entre les travailleurs hautement qualifiés et ceux moins qualifiés. Selon les enquêtes, les salariés hautement qualifiés qui travaillent dans une entreprise produisant des « technologies vertes » gagnent moins que s’ils travaillaient par exemple dans le secteur financier. En revanche, dans les emplois peu qualifiés, il existe de graves pénuries de nouvelles compétences nécessaires. Il y aura donc des pressions en faveur de salaires plus élevés.
Moreno Baruffini: En Suisse, les personnes possédant de telles compétences travaillent souvent dans le secteur financier et y reçoivent de bons salaires. Si l’on encourage les jeunes à occuper certains « emplois verts », cela devrait également conduire à une augmentation des salaires.
Quelles sont vos prévisions de carrière dans le secteur des énergies renouvelables ?
Moreno Baruffini : Il existe peu d’études, mais nous savons que dans les phases de croissance, les « emplois verts » croissent plus vite que les emplois « non verts ». Nous constatons que ces emplois ne sont pas encore répandus dans l’économie. Cependant, le résultat laisse espérer que certains objectifs politiques verts pourront être atteints.
La formation va-t-elle dans le bon sens pour transmettre ces « compétences vertes » aux salariés ?
Moreno Baruffini : Oui. Tout évolue très vite. Mais en Suisse comme au Tessin, le système éducatif s’adapte à ces nouvelles évolutions du marché du travail. Par exemple, notre université d’Airolo propose actuellement des cours optionnels sur la durabilité.
Camilla Luciani (RSI) a dirigé les débats.
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