Transport, santé, sécurité… Où en est le plan Castex de 17 mesures promis pour le Val-d’Oise ?

Transport, santé, sécurité… Où en est le plan Castex de 17 mesures promis pour le Val-d’Oise ?

C’est un plan majeur, qui changera considérablement le département. Annoncé en mai 2021 par le Premier ministre de l’époque Jean Castex, après l’abandon du projet EuropaCity, le « plan pour le Val-d’Oise » comptait dix-sept mesures d’envergure.

Des investissements qui concernaient notamment l’est du département et le Triangle de Gonesse, mais pas seulement. Depuis, les différentes actions menées par un ensemble d’acteurs institutionnels avancent à des rythmes différents, en fonction notamment des procédures administratives. Tour d’horizon.

La gare du Triangle de Gonesse attendue pour 2028

C’était la première annonce du Premier ministre : la réaffirmation d’une gare de la ligne 17 du Grand Paris Express (la seule du Val-d’Oise) sur le Triangle de Gonesse, enfin expurgée de recours. Celle-ci devrait accueillir ses premiers voyageurs en 2028. Le plan prévoyait également l’interconnexion de la ligne H (empruntée chaque jour par 230 000 usagers) avec la future gare de Saint-Denis-Pleyel (Seine-Saint-Denis), située sur les lignes 14, 15, 16 et 17 du supermétro. Deux quais supplémentaires vont ainsi être créés à l’horizon 2030. Un avant-projet devrait être dévoilé dans quelques mois.

Autres mesures attendues en termes de transports : la réalisation de trois lignes de bus à haut niveau de service, dont certains tronçons en site propre, pour relier notamment Goussainville, Villiers-le-Bel ou Garges à Roissy. Enfin, la fermeture du passage à niveau de Deuil-Montmagny, le plus dangereux de France, est attendue pour 2025 ou 2026.

Un CHU à Pontoise « en bonne voie »

Un volet important du plan concerne le domaine de la santé. Il comporte notamment la reprise de la dette de l’hôpital de Gonesse sur dix ans (48 millions d’euros), la modernisation de l’hôpital d’Argenteuil (le schéma immobilier a été validé et l’opérateur choisi, pour un chantier qui devrait durer entre huit et neuf ans), mais aussi la restructuration de l’hôpital de Pontoise. Un UFR de médecine pourrait ouvrir à l’université de Cergy-Pontoise, afin de lancer un cycle de formation et de recherche. Une aubaine pour le territoire afin de former localement de nouveaux médecins.

C’est aussi une première étape essentielle pour transformer l’hôpital en centre hospitalier universitaire (CHU). Il s’agirait du seul établissement de ce type en Île-de-France, hors AP-HP. Une rencontre, organisée il y a quelques semaines au ministère de la Santé, a notamment réuni la maire de Pontoise Stéphanie Von Euw (LR), le président de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise Jean-Paul Jeandon (PS) et la présidente du conseil départemental Marie-Christine Cavecchi (LR). Le projet serait « en bonne voie », souffle avec optimisme une source proche du dossier, ajoutant que « ce serait une magnifique réussite ».

Un campus scolaire à vocation agricole

Une cité scolaire internationale, devrait être construite dans la zone à aménager du Triangle de Gonesse (110 hectares sur 300 au total). Elle comprendra notamment un collège de 600 places, un lycée général, un lycée professionnel « classique » et un lycée professionnel agricole, qui utilisera une partie des terres pour sa ferme. Les premiers élèves sont attendus pour 2027-2028. Une échéance qui pourrait être repoussée par les recours possibles à venir des opposants écologistes.

Le MIN nord sur les rails

Une vue d’architecte de la future extension du marché de Rungis (Val-de-Marne). Semmaris

Un marché d’intérêt national (MIN) va voir le jour sur le modèle de celui de Rungis (Val-de-Marne). Baptisée Agoralim et géré par la Semmaris, qui s’occupe déjà le site de Rungis, cette plate-forme aura pour vocation « d’assurer une mission de grossiste alimentaire et de créer de l’emploi », selon les termes du préfet, Philippe Court.

Entre 4 000 et 5 000 postes pourraient être créés pour un projet comprenant notamment une légumerie à Gonesse, un marché des producteurs à Goussainville ou encore des unités liées à la distribution à Bonneuil-en-France. Un travail est également mené pour attirer des entreprises spécialisées dans l’agroalimentaire. Les premières constructions sont attendues pour 2025.

Un nouveau commissariat et une autre prison

Plusieurs mesures annoncées par Jean Castex, l’ancien locataire de Matignon, concernent la sécurité et la justice, comme la restructuration du commissariat de Cergy. Mais il avait surtout annoncé l’ouverture d’un nouveau commissariat à Sarcelles, qui accueillera à la fois les effectifs des polices nationale et municipale.

Le site est trouvé, et les études sont en cours pour la construction du bâtiment. « Le projet de commissariat avance bien, confirme le maire (PS) Patrick Haddad. Il sera implanté au centre sportif à la place du terrain de foot, le long de l’avenue Pierre-Koenig. Le terrain de sport sera refait 300 mètres au nord, à côté de la route des Réfuzniks. »

En plus des effectifs de police, le bâtiment hébergera le centre de vidéoprotection intercommunal. « Il y aura des parkings pour les fonctionnaires et les habitants qui viennent porter plainte. On est limitrophe du Grand Ensemble, de Garges et pas très loin de Villiers-le-Bel. Les travaux devraient commencer fin 2025, pour une ouverture fin 2027. Son coût est estimé à 29 millions d’euros, dont une grande partie financée par l’État », poursuit Patrick Haddad. Autre projet : l’ouverture en 2027 d’un nouveau centre pénitentiaire de 600 places à Bernes-sur-Oise, pour soulager notamment la maison d’arrêt du Val-d’Oise, suroccupée.

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