« Travailler à un meilleur équilibre entre travail et vie privée »

Le CHR Metz-Thionville n’est pas un hôpital universitaire, comme peut l’être celui de Nancy, et pourtant il accueille également des internes en médecine. Pouvez-vous en dire plus ?

« Effectivement, nous faisons un accueil régulier des internes en médecine, même si nous ne sommes pas un CHU. C’est même très important pour nous de pouvoir participer à la formation des futurs médecins. Nous en comptons environ 200 chaque année sur nos différents sites. Sur l’hôpital Maillot de Val de Briey, en novembre, il y aura sept internes : trois en obstétrique, deux en médecine polyvalente et deux en gériatrie. Concernant nos écoles et instituts de formation, qui proposent des filières en préparateurs en pharmacie, en sages-femmes, en infirmiers, en aides-soignants et en puéricultrices, le CHR atteint le nombre de 1 500 étudiants, ce qui en fait probablement le plus important en France. »

Est-ce que la crise des soignants a eu un impact sur l’inscription des jeunes dans ces filières de la santé ?

« En fait, non. À la faveur de la pandémie, l’État a accordé des crédits aux Ifsi (Instituts de formations en soins infirmiers), ce qui a permis d’augmenter les capacités d’accueil de 40 % à partir de 2021. Cette année, l’Ifsi de Briey compte 51 étudiants en 1^concernant année. À nous ensuite de les fidéliser pour qu’ils restent sur le territoire. Ici, on n’a pas le soleil, ni la mer. Donc, on vient peut-être dans nos hôpitaux par hasard, mais si on décide d’y rester, cela ne relève plus du hasard. »

Sur quoi travaillez-vous pour améliorer les conditions de travail ?

« La pandémie a été un accélérateur des difficultés de l’hôpital. À mon arrivée, j’ai dit que je souhaitais le « réenchanter ». Cela passe par remettre les organisations de travail à plat. Nous étions dans une préoccupation de production et nous avons perdu le sens de notre travail. Il y a actuellement des réflexions croisées avec les équipes pour trouver un meilleur équilibre entre travail et vie privée. J’espère que nous arriverons à un résultat pour la fin de l’année, début d’année prochaine. Mais il faut savoir que désormais quand on fait un recrutement, on nous demande s’il y a un habitat à côté, de quoi faire garder les enfants, des transports, des parcs à vélo pour la mobilité douce… Sans oublier « le caillou dans la chaussure », les tâches administratives et logistiques qu’il faut enlever de leur charge de travail. »