Triangulation entrepreneuriale : Opportunités et défis pour les entreprises françaises, africaines et du monde arabe

Triangulation entrepreneuriale : Opportunités et défis pour les entreprises françaises, africaines et du monde arabe

Dans son intervention à la IXe Conférence des Ambassadeurs africains de Paris (CMAAP 9), Dominique Brunin aborde le sujet de la triangulation entrepreneuriale entre entreprises françaises, africaines et du monde arabe. Il affirme que cette triangulation est tout à fait possible, comme le montre le fait que de nombreuses entreprises françaises membres de la Chambre de commerce France-Arabie (CCFA) sont représentées par des dirigeants ayant une vision à la fois africaine et ouverte sur le monde arabe.

Cependant, malgré cette opportunité, les opérations illustrant cette triangulation restent encore peu nombreuses. La question est donc de savoir si nous avons la volonté de concrétiser des projets ensemble, aussi bien du côté français que du côté africain et arabe.

Il est important de prendre en compte le contexte géoéconomique mondial qui évolue rapidement. Il est constaté que là où les entreprises françaises se désengagent, des concurrents venus d’autres pays se développent en Afrique et dans le monde arabe. Les profonds bouleversements géostratégiques en cours, tant en Afrique que dans le monde arabe, accélèrent cette dynamique. Il est notamment souligné la montée en puissance des BRICS et leur possible transformation à l’approche de leur XVe sommet.

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La question se pose alors de savoir si la triangulation entre entreprises françaises, du monde arabe et d’Afrique est durablement possible. L’exemple franco-marocain, qui a permis aux entreprises marocaines et françaises de se déployer ensemble en Afrique subsaharienne, est-il pérenne ? Il est noté que les entreprises marocaines sont devenues les premiers investisseurs étrangers dans certains pays. Cependant, une note de la Direction générale du Trésor français a posé la question de savoir si nos relations étaient devenues concurrentes plutôt que partenaires.

Pendant ce temps, les pays du Golfe investissent massivement en Afrique, notamment dans les secteurs portuaires et de la logistique. Abu Dhabi Ports et Dubaï Ports World sont fortement présents dans plusieurs pays africains. Les pays du Golfe investissent également dans les télécommunications et dans le secteur agroalimentaire.

En conclusion, selon Dominique Brunin, la triangulation entre entreprises françaises, africaines et du monde arabe est possible, comme le montrent certains partenariats existants. Cependant, cela nécessite un changement d’approche de la part des Français, notamment en abandonnant des visions passéistes et en traitant les pays du monde arabe sur un pied d’égalité. Une alliance des contributions financières, techniques et des connaissances des marchés permettra de réaliser des projets communs.

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