Tristesse d’enfance due aux soucis d’argent et à l’inflation : “Ma mère est toujours déprimée” | Intérieur

Tristesse d’enfance due aux soucis d’argent et à l’inflation : “Ma mère est toujours déprimée” |  Intérieur

De nombreux jeunes sont déprimés par les conséquences majeures de la hausse des prix pour leur propre portefeuille et celui de leurs parents, selon de nouvelles recherches. Mais ils étouffent souvent ces inquiétudes, alors qu’en parler peut en fait apporter un soulagement.

Actuellement, six jeunes sur dix aux Pays-Bas sont en difficulté en raison d’une inflation élevée, selon un sondage représentatif réalisé aujourd’hui par l’organisation des droits de l’enfant des Nations Unies UNICEF Pays-Bas. Environ 20 % des jeunes indiquent également qu’ils doivent faire face à des soucis d’argent à la maison. Cela provoque un stress persistant, de la frustration, de la colère et de la tristesse dans ce groupe. La honte joue également un rôle important.

Plus d’un millier de jeunes âgés de dix à dix-huit ans ont été interrogés sur leurs expériences dans la pratique. Et les réponses ne mentent pas. Ces jeunes disent par exemple qu’ils n’ont plus le droit de prendre des douches ou seulement des douches courtes, que sortir ou commander à manger avec toute la famille est devenu plus rare et que les amis ne sont plus invités chez eux, car cela signifie une dépense supplémentaire pour l’épicerie.

Parents mécontents

Le côté émotionnel du portefeuille plus serré ne laisse pas non plus les jeunes indifférents. Ils sont particulièrement agacés que cela rende leurs parents mécontents (“Ma mère est toujours en panne”), mais aussi agaçants parce qu’ils doivent maintenant constamment faire attention aux prix lorsqu’ils font leurs courses ou agaçants parce qu’on leur rappelle constamment leur consommation d’énergie (“J’ai tout de suite si j’oublie d’éteindre une lumière’).

L’enquête auprès des jeunes montre que 18 % des jeunes ayant des soucis d’argent à la maison en ont honte. Plus d’un quart n’en parlent à personne. C’est inquiétant, déclare Suzanne Laszlo, directrice de l’UNICEF Pays-Bas : ,,Cela aura un effet sur leur bien-être mental et aura des conséquences sur la mesure dans laquelle ils peuvent participer à la société. En rendant les préoccupations négociables, les jeunes peuvent indiquer ce dont ils ont besoin et les parents et les professionnels autour de l’enfant peuvent examiner les possibilités à cet égard.

Son plaidoyer est comparable à celui de la reine Máxima, ces jeunes il y a une semaine et demie dans une lettre également appelés pour parler de leurs problèmes. “Plus tôt nous captons les signaux, plus grandes sont les chances que les jeunes retrouvent leur résilience mentale avant que les problèmes ne deviennent trop importants”, a déclaré la Majesté dans sa lettre à l’époque. “Après tout, les problèmes mentaux surviennent souvent à un jeune âge.”


Devis

En discutant de leurs préoccupations, les jeunes peuvent indiquer ce dont ils ont besoin

Directrice Suzanne Laszlo de l’UNICEF Pays-Bas

Placer les enfants au centre

L’organisation des droits de l’enfant des Nations Unies appelle les gouvernements nationaux et locaux à placer les enfants au centre de la lutte contre les problèmes d’argent et la pauvreté. De cette façon, les enfants peuvent continuer à participer pleinement malgré les soucis financiers d’eux-mêmes ou de leurs parents. L’UNICEF insiste également sur l’importance d’écouter les enfants et les jeunes. En sollicitant activement leur avis, on a une meilleure connaissance des problèmes vécus par les jeunes.

Car les jeunes qui ont été autorisés à donner leur avis s’attendent à ce que les soucis d’argent à la maison continuent pour l’instant, avec toutes les incertitudes du monde. « Nous ne partons pas en vacances cette année. Maman veut d’abord attendre et voir les prix de l’énergie », semble-t-il. Ou : « Même si la guerre avec l’Ukraine est terminée, elle ne deviendra pas moins chère. Mes parents travaillent dur et nous avons encore dû vendre notre caravane. Un jeune montre aussi beaucoup de recul : ,,Il n’en faut pas beaucoup pour être satisfait. Les vêtements de marque et les gadgets coquins ou “cool” ne vous rendront pas heureux, mais les amis et la sécurité à la maison et au-delà le feront.

UNICEF Pays-Bas enquête sur ce qui concerne les enfants et les jeunes afin de faire entendre la voix des jeunes. L’organisation applique ainsi l’article 12 de la Convention relative aux droits de l’enfant. Elle stipule que les enfants ont le droit d’être entendus et d’exprimer leur opinion sur les questions qui les concernent.

*Sur le site de l’expert budgétaire Nibud conseils pour se déplacer dans les moments difficiles.

Suzanne Laszlo, directeur UNICEF Nederland © UNICEF/Marco De Swart

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