Trois événements météorologiques particuliers dans l’Atlantique en 2023 ont causé des dommages assurés estimés à 455 millions de dollars, selon des données de l’industrie reconnues par le Bureau d’assurance du Canada.
Il s’agit des événements suivants :
une vague de froid dans les provinces de l’Atlantique du 3 au 5 février : 120 millions de dollars;
un incendie de forêt dans la région de Tantallon en Nouvelle-Écosse, du 28 mai au 4 juin : 165 millions de dollars;
et les inondations de juillet en Nouvelle-Écosse : 170 millions de dollars.
Ils font partie d’une liste de neuf événements météorologiques violents remarquables de 2023 publiée cette semaine par le Bureau d’assurance du Canada, un organisme national qui représente les assureurs privés.
Au total au Canada en 2023, ces neuf événements météorologiques ont causé des dommages assurés de plus de 3,1 milliards de dollars.
C’était la deuxième année consécutive que ce genre de dommages assurés a coûté plus de 3 milliards, selon l’industrie.
Conséquences pour les consommateurs
Tout cela a des conséquences sur les primes d’assurance dans l’ensemble du pays, selon la défenseure du consommateur en matière d’assurance du Nouveau-Brunswick, Michèle Pelletier.
“Malheureusement lorsqu’il y a de grosses pertes comme ça, catastrophiques, les assureurs vont vouloir tenter de récupérer leur argent. C’est certain qu’où se sont produites ces catastrophes, ces assurés vont payer encore plus, mais ça va être réparti. On va en voir chez nous aussi” explique Michèle Pelletier au cours d’une entrevue accordée jeudi à l’émission La matinale d’ICI Acadie.
Michèle Pelletier souligne que les assureurs au Canada n’ont aucune règle à respecter pour établir leur tarification quant à l’assurance sur les habitations et celle sur les commerces. “L’assureur peut décider d’augmenter, diminuer, modifier ses règles sans demander la permission à personne.”
Couverture limitée pour les dégâts causés par de l’eau
Les assureurs peuvent aussi carrément refuser de couvrir un risque qu’ils jugent trop élevé.
Michèle Pelletier donne l’exemple d’une couverture pour des dégâts causés par de l’eau. Cette couverture, précise-t-elle, ne fait généralement pas partie d’une police d’assurance habitation ordinaire. Les consommateurs peuvent la faire ajouter à leur couverture, mais attention, elle peut être limitée.
“La majorité des compagnies d’assurance, si j’ai eu une réclamation [pour dégâts d’eau], vont dire que c’est correct, qu’on va payer celle-ci, mais la prochaine fois, tu n’es plus assuré. On va enlever ce risque-là. Si j’ai déjà eu une réclamation, la deuxième je risque de me retrouver obligée de payer pour rénover ma maison”.
Michèle Pelletier conseille aux consommateurs de ne jamais hésiter à vérifier s’il est plus avantageux pour eux de changer d’assureur. Elle leur recommande de poser des questions et de comparer les primes, l’étendue de la couverture et la franchise, c’est-à-dire la part des dommages que les assurés doivent payer eux-mêmes.
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