Trois nouveautés musicales africaines : Tony Allen & Adrian Younge, Malan et Bombino

Trois nouveautés musicales africaines : Tony Allen & Adrian Younge, Malan et Bombino

Chaque semaine, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Au programme ce vendredi : des morceaux posthumes du batteur nigérian Tony Allen, la “résurrection” du chanteur bissau-guinéen Antonio “Malan” Mané et le grand retour du guitariste nigérien Omara “Bombino” Moctar.

“Pas de commencement”, de Tony Allen & Adrian Younge

Cela fait trois ans que Tony Allen a quitté ce monde (à Paris, à l’âge de 79 ans), mais des enregistrements de l’ancien complice de Fela Kuti, co-inventeur de l’afrobeat, continuent régulièrement d’être mis au jour. Après l’album posthume Il n’y a pas de fin, paru en 2021, c’est au tour du label Jazz is Dead de dévoiler huit morceaux composés et enregistrés en 2018 à Los Angeles par le batteur nigérian de génie et le multi-instrumentiste américain Adrian Younge (guitare, basse, claviers, percussions).

Sobrement intitulé Jazz est mort 018, l’opus sortira le 7 juillet mais deux titres à la croisée du jazz et de l’afrobeat sont déjà disponibles, dont le bien trop bref Pas de commencement.

“Course”, de Malan

Immortalisé par le roman Les Grands (2014), de Sylvain Prudhomme, le Super Mama Djombo est un groupe emblématique de Guinée-Bissau qui enregistra la totalité de son répertoire en janvier 1979 à Lisbonne. Plus de quarante ans plus tard, un membre historique de l’orchestre, Antonio “Malan” Mané, est retourné dans le même studio pour y produire son premier album solo, Fidju en Lion, paru fin avril et dont le nom, qui signifie “fils du lion”, fait référence à Amilcar Cabral, héros de la lutte pour l’indépendance.

Né en 1956, le chanteur avait disparu du paysage musical après s’être exilé en France en 1990. Son retour, tout en mélancolie et majesté, sonne comme une résurrection.

“Tazidert”, de Bombino

A seulement 43 ans, le guitariste touareg Omara “Bombino” Moctar est déjà une légende au Niger et au-delà depuis que son “blues du désert” a été repéré par le réalisateur américain Ron Wyman, qui lui consacra un film documentaire, Agadez, la musique et la rébellion, en 2010, et produisit son premier album solo en 2011.

Depuis, celui que les médias internationaux comparent à Jimi Hendrix, John Lee Hooker, Tinariwen et Ali Farka Touré a fait paraître trois autres disques, dont le dernier en date, Dehors (2018), fut nominé aux Grammy Awards – une première pour un artiste nigérien. Le prochain, intitulé Sahel, paraîtra en septembre et comprend le single Tazidert, déjà disponible.
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