Le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a pris le contrôle de la Syrie, a déclaré peu après son arrivée au pouvoir vouloir une transition pacifique du pouvoir. En outre, ils souhaitent ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire du pays.
“Nous déclarons Damas libérée du tyran Bachar al-Assad. Aux déplacés du monde entier, une Syrie libre vous attend », a écrit le groupe dans un communiqué.
Mais le désordre règne actuellement dans le pays et une grande incertitude règne quant à savoir qui dirigera le pays – et comment.
– De nombreux Syriens sont très heureux que la dictature soit tombée et que vous ayez une chance de reconstruire le pays. Mais la majorité absolue est également très inquiète de la suite des événements, affirme Danielle Barsoum Malki, conseillère politique au Centre Palme et qui a travaillé sur les questions syriennes.
Je ne crois pas au gouvernement HTS
Le régime d’Assad tient la Syrie sous son emprise depuis plus de 50 ans. Mais Barsoum Malki considère que les HTS eux-mêmes ont peu de chances de prendre le pouvoir dans le pays. Du moins pas de manière démocratique.
– La Syrie est composée de divers groupes ethniques et religieux. Je ne vois pas que la société civile voterait pour un gouvernement qui mène une politique islamiste. HTS ne peut pas accéder au pouvoir lui-même, en tout cas pas de manière légitime, dit-elle.
Plusieurs acteurs internationaux, dont les États-Unis, les pays de l’UE et l’OTAN, ont exprimé leur optimisme quant à la nouvelle situation en Syrie. Ce type d’acteurs aura un rôle important à l’avenir, estime Danielle Barsoum Malki.
– L’UE doit s’impliquer activement et tenter de contribuer à une transition pacifique et démocratique.
La question sur toutes les lèvres est de savoir ce qui va se passer maintenant : s’agira-t-il d’un changement de pouvoir pacifique ou de davantage de troubles ? Danielle Barsoum Malki énumère trois scénarios possibles dans le clip.