La guerre commerciale s’intensifie. Le président des États-Unis a annoncé des droits de douane de 25 % sur toutes les voitures non fabriquées aux États-Unis. Les détails précis restent à déterminer.
Il est prévu que ces droits s’appliquent aux véhicules finis, mais pas aux pièces détachées. Il est important de noter que les annonces présidentielles ne se traduisent pas toujours fidèlement dans les textes légaux. Le décret correspondant n’a pas encore été publié.
« Ce que nous allons faire, c’est appliquer un droit de douane de 25 % à toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis », a déclaré le président, qualifiant cette mesure de « très modeste ».
Les bourses américaines ont fortement chuté suite à cette annonce. La politique économique et commerciale du président accroît l’incertitude et affaiblit l’économie américaine, avec des répercussions mondiales. La confiance des consommateurs a chuté à des niveaux comparables à ceux observés pendant la pandémie, selon les données publiées. Les agences de notation expriment également des inquiétudes face aux mesures erratiques et contradictoires.
Ces droits de douane entraîneront une augmentation des prix des voitures importées, les rendant moins compétitives par rapport aux modèles américains. Les coûts de ces derniers ont également augmenté en raison des droits de douane sur l’aluminium et l’acier. En fin de compte, les consommateurs devront payer plus cher.
Le gouvernement espère que ces taxes à l’importation inciteront les entreprises à relocaliser leur production aux États-Unis et à attirer des investissements. Cependant,l’insécurité juridique créée par un gouvernement prenant des décisions arbitraires et sans respecter la loi n’est pas un argument favorable aux investisseurs. Ces mesures devraient également entraîner des représailles commerciales de la part d’autres pays.
« Nous allons faire payer les pays pour faire des affaires dans notre pays et pour nous enlever nos emplois, notre richesse, un tas de choses qu’ils nous ont enlevées au fil des ans », a argumenté le président, qui semble ignorer la théorie de l’avantage comparatif et les concepts fondamentaux du commerce international, percevant les relations économiques comme un jeu à somme nulle.Les données du Département du Commerce indiquent que les États-Unis ont importé des véhicules légers pour environ 240 milliards de dollars l’année dernière. Les achats au Mexique ont totalisé 2,96 millions de véhicules finis, pour une valeur de 78,5 milliards de dollars. Les principaux fournisseurs suivants étaient le Japon (1,38 million de voitures pour 39,7 milliards de dollars), la Corée du Sud (1,54 million / 36,6 milliards de dollars), le Canada (1,07 million / 31,2 milliards de dollars), l’Allemagne (446 566 / 24,8 milliards de dollars) et le Royaume-Uni (96 451 / 8,2 milliards de dollars). L’Espagne a exporté vers les États-Unis seulement 8 316 véhicules légers pour 178,5 millions de dollars. Les importations groupées depuis les pays de l’Union Européenne s’élèveraient à 44,1 milliards de dollars, juste derrière celles provenant du Mexique.
Ces droits de douane ne sont qu’un avant-goût de ce qui pourrait être annoncé prochainement. « C’est le véritable Jour de la Libération des États-Unis, et ce sera le [date], et je l’attends avec impatience », a déclaré le président. À cette date, il est prévu qu’il annonce ou approuve la plus grande vague de droits de douane depuis son retour à la Maison Blanche. Il imposera ce qu’il appelle improprement des « droits de douane réciproques », une manière de pénaliser les pays avec lesquels les États-Unis ont un déficit commercial important. Différents taux de droits de douane sont attendus en fonction des pays, ainsi que des exceptions et des périodes de grâce, dictés arbitrairement par le gouvernement américain.
L’annonce des droits de douane sur l’automobile intervient en pleine controverse concernant la diffusion d’une discussion entre de hauts responsables de l’management sur des plans visant à bombarder des positions de rebelles au Yémen. La Maison Blanche et les membres du gouvernement ont tenté d’étouffer le scandale par des mensonges et des attaques personnelles contre le journaliste qui a diffusé le contenu de la conversation après y avoir été inclus par erreur.
Pour justifier ces nouvelles mesures protectionnistes, le gouvernement affirme que l’importation de voitures menace la sécurité nationale. Ces nouvelles restrictions sont la deuxième étape de cette semaine en matière de protectionnisme. Auparavant,un décret autorisait le secrétaire d’État à imposer des droits de douane de 25 % aux pays qui achètent du pétrole vénézuélien. Simultanément, Washington a accordé une prolongation à la compagnie pétrolière américaine pour continuer à opérer dans le pays, permettant aux États-Unis de continuer à importer du pétrole vénézuélien.
Des droits de douane de 20 % ont déjà été décrétés sur les produits chinois (bien qu’il ait fallu rectifier et exempter la plupart des envois en raison de l’incapacité à les traiter). Des droits de douane de 25 % sont également appliqués à une partie des importations en provenance du Mexique et du Canada (celles qui ne sont pas conformes à la réglementation de l’accord de libre-échange actuel entre les trois pays), ainsi qu’à l’aluminium et à l’acier provenant du monde entier.Outre les droits de douane « réciproques », des droits de douane sur le cuivre, les microprocesseurs, les produits pharmaceutiques et le bois sont également envisagés.
Le gouvernement a utilisé les droits de douane sur les voitures pour présenter une image déformée du commerce bilatéral avec l’UE. selon la Commission Européenne, le droit de douane moyen de l’UE sur les produits américains est de 0,9 %, tandis que les exportations de l’UE vers les États-Unis sont soumises à un droit moyen de 1,4 %. Le gouvernement américain met en avant le fait que l’UE a un droit de douane plus élevé pour les automobiles (10 % contre 2,5 %), mais oublie que son pays a un droit beaucoup plus élevé pour les camions et camionnettes, de 25 %, contre 10 % en Europe.
L’UE est disposée à négocier des contreparties des deux côtés, ce que le gouvernement a interprété à tort comme un accord pour abaisser le droit de douane à 2,5 % sans concessions. Il s’est vanté de ce triomphe inexistant à plusieurs reprises, bien que ses conseillers aient apparemment dû l’avertir de son erreur, car il a cessé d’y faire référence. « Nous serions disposés à étudier comment nous pouvons réduire les droits de douane sur tous les produits industriels », a déclaré un vice-président de la Commission Européenne compétent en la matière.Le gouvernement semble particulièrement préoccupé par le fait que les Européens n’achètent pas beaucoup de voitures américaines. « Je l’ai demandé à quelques dirigeants. Je ne veux pas donner de noms, mais combien de Chevrolet ou de Ford voyez-vous dans le center de Munich ? La réponse est aucune, parce qu’ils n’acceptent aucune voiture. Ils n’acceptent rien. L’Europe a donc abusé des États-Unis pendant des années, et ils ne peuvent pas faire ça, et ils veulent parvenir à un accord », a-t-il déclaré, lors d’une des sessions où il a commencé à menacer l’Union Européenne de droits de douane.
Le gouvernement est convaincu de pouvoir améliorer sa balance commerciale déficitaire grâce à la pression des droits de douane.« Il n’y a personne qui ne veuille pas parvenir à des accords. Ils ont été abusifs et ils veulent parvenir à des accords. Nous verrons donc, mais je pense que nous aurons des accords très justes. Tout ce que nous voulons, c’est un traitement équitable », a-t-il argumenté, soulignant les droits de douane et les obstacles commerciaux que d’autres pays imposent aux produits américains.
« Ils nous arnaquent beaucoup, et les États-Unis en ont assez d’être arnaqués, point final », a-t-il ajouté. « Les droits de douane sont très puissants, tant sur le plan économique que pour obtenir tout ce que vous voulez », a-t-il indiqué, en citant l’exemple des expulsions vers la Colombie. « Quand vous êtes la poule aux œufs d’or, les droits de douane sont très bons, ils sont très puissants, et ils vont rendre notre pays très riche », a-t-il soutenu, reprenant la thèse de la maison Blanche selon laquelle « l’accès au marché américain est un privilège ».
La Guerre Commerciale S’Intensifie : Analyze des Droits de Douane Américains sur les Voitures
Table of Contents
- La Guerre Commerciale S’Intensifie : Analyze des Droits de Douane Américains sur les Voitures
- Titre H1: Droits de Douane sur les Voitures : États-Unis et le Spectre de la Guerre Commerciale
- Titre H2 : Impacts et Conséquences des Droits de Douane
- Titre H2: Les Objectifs du Gouvernement
- Titre H3: estimations des Importations de Véhicules
- Titre H2 : Le Contexte commercial et les Autres Mesures de Protectionnisme
- Titre H2 : Relations Commerciales avec l’union Européenne
- Titre H2 : prochaines Annonces et Escalade
- Titre H2 : FAQ sur les Droits de Douane Américains sur les Voitures
Titre H1: Droits de Douane sur les Voitures : États-Unis et le Spectre de la Guerre Commerciale
Le président des États-Unis a annoncé des droits de douane de 25 % sur les voitures non fabriquées aux États-Unis, entraînant de vives réactions et des inquiétudes croissantes concernant la guerre commerciale.Cette mesure, qualifiée de « très modeste » par le président, s’inscrit dans une série de décisions protectionnistes controversées.
Titre H2 : Impacts et Conséquences des Droits de Douane
augmentation des Prix : Les droits de douane entraîneront une hausse des prix des voitures importées, affectant les consommateurs.
Incertitude Économique : Les bourses américaines ont chuté, et la confiance des consommateurs a diminué.
Réactions Internationales : Des représailles commerciales sont à prévoir de la part d’autres pays.
Titre H2: Les Objectifs du Gouvernement
Le gouvernement espère que ces droits :
Relocalisation de la Production : Inciteront les entreprises à produire aux États-Unis.
Investissements : Attireront des capitaux étrangers.
Amélioration de la balance Commerciale : Réduire le déficit commercial américain.
Titre H3: estimations des Importations de Véhicules
Voici les principales sources d’importations de véhicules aux États-Unis l’année dernière.
| Pays | Valeur des Importations (en milliards USD) |
| :————- | :—————————————– |
| Mexique | 78,5 |
| Japon | 39,7 |
| Corée du Sud | 36,6 |
| Canada | 31,2 |
| Allemagne | 24,8 |
| Royaume-Uni | 8,2 |
| UE (global) | 44,1 |
Titre H2 : Le Contexte commercial et les Autres Mesures de Protectionnisme
L’annonce sur les voitures s’inscrit dans un contexte plus large de protectionnisme :
Pétrole Vénézuélien : Droits de douane de 25 % sur les pays achetant du pétrole vénézuélien.
Chine : Droits de douane de 20 % sur certains produits chinois.
* Autres Produits : Droits de douane sur l’aluminium, l’acier et des produits de Mexique et du Canada.
Titre H2 : Relations Commerciales avec l’union Européenne
Le gouvernement utilise les droits de douane sur les voitures pour déformer le commerce bilatéral avec l’UE. Le déséquilibre perçu par les États-unis porte sur l’accès des véhicules américains au marché européen. L’UE est disposée à négocier,mais le gouvernement américain semble mal interpréter cette ouverture.
Titre H2 : prochaines Annonces et Escalade
Le président prévoit d’annoncer ou d’approuver une vague de droits de douane encore plus importante, y compris des « droits de douane réciproques ». Ces mesures pourraient affecter de nombreux pays et secteurs.
Titre H2 : FAQ sur les Droits de Douane Américains sur les Voitures
Q : Quel est le principal impact des droits de douane sur les voitures ?
R : Augmentation des prix pour les consommateurs.
Q : Quels pays sont les principaux fournisseurs de voitures aux États-Unis ?
R : Mexique, Japon, Corée du Sud, Canada, Allemagne.
Q : Que sont les “droits de douane réciproques” ?
R : Droits de douane visant à pénaliser les pays avec lesquels les États-Unis ont un déficit commercial important.
Q : Quel est l’objectif du gouvernement ?
R : Relocaliser la production, attirer des investissements et améliorer la balance commerciale.