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Tuer les cellules cancéreuses avec des particules alpha pourrait être la prochaine frontière du traitement

by Nouvelles

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Les chercheurs canadiens en cancérologie participent aux efforts mondiaux visant à tester la thérapie alpha ciblée, une nouvelle forme de traitement qui, selon certains oncologues, deviendra la prochaine frontière dans la lutte contre le cancer au niveau cellulaire.

Bien qu’aucune thérapie alpha ciblée n’ait été approuvée pour une utilisation en dehors d’un essai clinique, plusieurs sont en phase finale d’essai et pourraient être prêtes à être examinées par Santé Canada et les organismes de réglementation internationaux au cours des prochaines années.

Les chercheurs voient son potentiel dans le traitement des cancers du pancréas, de la prostate et du sein, ainsi que du cancer neuroendocrinien, plus rare, qui affecte les cellules qui régulent la production d’hormones dans tout le corps.

L’alphathérapie ciblée “est une autre ligne de traitement qui ajoute plus d’espoir aux patients atteints de cancer”, a déclaré le Dr François Bénard, professeur au département de radiologie de l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver et scientifique distingué au BC Cancer Research Institute.

“Cela peut prolonger la vie, réduire les symptômes, améliorer le bien-être des personnes touchées par les cancers”, a déclaré Bénard en entrevue.

REGARDER | Les chercheurs espèrent que la thérapie alpha ciblée constituera la prochaine grande avancée dans le traitement du cancer :

Un nouveau traitement contre le cancer prometteur testé au Canada

Les chercheurs espèrent que l’alphathérapie ciblée – actuellement en cours d’essais cliniques au Canada – deviendra l’avenir du traitement du cancer. Cette thérapie recherche et tue les cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines.

“C’est comme lancer une boule de bowling”

En revanche, précise Bénard, l’alpha thérapie ciblée “c’est comme lancer une boule de bowling. Elle va donc causer beaucoup plus de dégâts, mais dans une zone beaucoup plus limitée”.

Le Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal de l’Hôpital général juif de Montréal, participe à plusieurs essais cliniques sur le traitement de divers cancers par thérapie alpha ciblée.

“Les dimensions de leur impact potentiel sont à peine explorées”, a déclaré Batist dans une interview.

Le Dr Gerald Batist est photographié dans un laboratoire hospitalier. Le Dr Gerald Batist est directeur médical du Centre du cancer Segal de l’Hôpital général juif de Montréal. Il participe à plusieurs essais cliniques de thérapie alpha ciblée, notamment pour le traitement du cancer du pancréas. (Hôpital général juif)

En conséquence, l’alphathérapie ciblée ne doit pas nécessairement avoir lieu à l’intérieur du type de bunker protecteur où se déroule la radiothérapie traditionnelle.

“Je suis très excité”, a déclaré Batist. “Si nous pouvons traiter les gens sans avoir à les amener à l’hôpital, ou utiliser ces bunkers profonds pour chaque type de tumeur, cela représente un très grand changement pour notre système de santé.”

3 sites canadiens en essai d’alphathérapie

Batist travaille également sur une thérapie alpha ciblée essai clinique qui se déroule dans près de 50 endroits à travers le monde, dont le Sunnybrook Health Sciences Centre à Toronto et le London Health Sciences Centre à London, en Ontario. Il explore l’utilisation de l’actinium-225, un isotope radioactif émetteur alpha, sur le cancer neuroendocrinien.

À Londres, l’équipe de recherche dirigée par l’oncologue nucléaire Dr David Laidley a inscrit cinq patients à l’essai, dont l’un est devenu la première personne au Canada à être traitée à l’actinium-225.

photo du Dr David Laidley dans un couloir d'hôpitalLe Dr David Laidley est oncologue nucléaire au London Health Sciences Centre, à London, en Ontario. Son équipe a inscrit cinq patients dans un essai clinique mondial explorant l’utilisation d’un isotope radioactif émetteur alpha, l’actinium-225, sur le cancer neuroendocrinien. (Turgut Yeter/CBC)

“Nous avons de grands espoirs que le procès aboutisse”, a-t-il déclaré. “Une fois terminé, nous devrons évidemment le voir passer par Santé Canada pour qu’il soit approuvé.”

Plusieurs entreprises en phase d’essais cliniques avancés

Bénard, qui n’est personnellement impliqué dans aucun essai clinique sur l’alphathérapie ciblée, la décrit comme une évolution dans le traitement du cancer plutôt que comme une révolution, car elle s’appuie sur les progrès technologiques récents dans la création de molécules capables de transporter des isotopes radioactifs vers les cellules cancéreuses.

“Ce que nous voyons pour la première fois, c’est que plusieurs entreprises font progresser ces composés dans le cadre d’essais cliniques ultérieurs pour obtenir leur approbation”, a déclaré Bénard. “C’est très excitant car on se rapproche beaucoup plus de la ligne d’arrivée.”

Si et quand des traitements sont approuvés, il reste des défis à relever pour rendre largement disponible l’alpha-thérapie ciblée.

Photo du Dr François BénardLe Dr François Bénard est professeur au département de radiologie de l’Université de la Colombie-Britannique et détient le titre de scientifique émérite au BC Cancer Research Institute. (Fondation du cancer de la Colombie-Britannique)

Ensuite, il y a le coût, qui devrait atteindre des dizaines de milliers de dollars par dose, ce qui place les provinces dans la position de décider si elles doivent ou non couvrir le traitement.

Coûts de Lutathera 35 000 $ par doseCoûts de Pluvicto 27 000 $ par doseavec un traitement typique pour chacun allant de quatre à cinq doses.

Bien que L’Agence canadienne des médicaments a recommandé que les provinces couvrent à la fois Lutathera et Sous la pluietoutes les provinces ne le font pas, et cette semaine, les négociations entre le fabricant de médicaments et les provinces Alliance pharmaceutique pancanadienne sur Pluvicto effondré sans accord.

Les géants pharmaceutiques dépensent des milliards

Les sommes dépensées récemment dans ce secteur sont un signe de la ferme conviction de l’industrie pharmaceutique dans le potentiel futur de la thérapie alpha ciblée.

“Les fabricants de médicaments parient que l’administration de rayonnements directement sur les tumeurs constituera la prochaine grande avancée en matière de cancer”, CNBC signalé en septembre, soulignant les récents accords d’environ 10 milliards de dollars américains conclus par des acteurs majeurs tels qu’Eli Lilly, AstraZeneca et Bristol Myers Squibb pour acheter ou s’associer avec des sociétés développant des produits radiopharmaceutiques.

Le fabricant suisse de médicaments Novartis dépensé environ 6 milliards de dollars américains pour acheter les deux startups radiopharmaceutiques qui ont développé Lutathera et Pluvicto.

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