– Vous pouvez vous garer à côté de l’Audi là-bas.
Plusieurs gardes en uniforme serré surveillent avec vigilance une voiture qui entre en trombe dans le parking de l’immense château.
Thor Hushovd est chauffeur et a amené TV 2 à une réunion exclusive avec Son Altesse Royale le Prince Albert.
Le héros du cyclisme norvégien, aujourd’hui team manager d’Uno-X Mobility, vit à Monaco depuis 15 ans. Il a rencontré le prince à plusieurs reprises.
– Nous avons fait un peu de vélo ensemble lors de courses caritatives, raconte l’ancien champion du monde à TV 2.
Rolls Royce, Lamborghini et Ferrari sont monnaie courante le long des routes. La marina regorge de yachts de luxe à des valeurs difficiles à imaginer.
Monaco est un endroit spécial.
Une rencontre cordiale
L’État du mini-putt abrite d’innombrables stars de différents sports. Un bon climat, de bonnes conditions de formation, la sécurité et une politique fiscale favorable sont quelques-unes des raisons pour lesquelles Monaco est populaire.
Et le chef du deuxième plus petit pays du monde est à la fois un ancien athlète et un passionné de sport.
– Il a une position folle ici. Il y a un prince qui s’intéresse au sport et c’est un peu un ami norvégien. Il a beaucoup de bons amis norvégiens, dit Hushovd.
Le palais princier domine Monaco. Après quelques communications françaises avec plusieurs gardes, nous pénétrons à l’intérieur des murs. La vue est majestueuse.
D’ici peu, des millions de téléspectateurs pourront voir davantage Monaco. La dernière étape du Tour de France démarre en principauté. Une étape de rythme avec une arrivée à Nice conclut la plus grande course cycliste du monde.
Après une certaine attente, le personnage principal arrive, impeccablement vêtu d’une veste sombre et d’une cravate. Il s’illumine lorsqu’il voit Hushovd. Le ton est amical et on parle de Casper Ruud, de Formule 1 et de cyclisme avant le début de l’interview.
Bons souvenirs olympiques
Et d’abord, Albert est très heureux de parler de sa propre carrière sportive.
– J’ai participé à cinq Jeux olympiques. Cinq Jeux olympiques d’hiver en bobsleigh. Ce fut une belle aventure pour moi et une bonne expérience. Je chéris vraiment ces souvenirs. Pas seulement les JO, mais aussi les autres compétitions auxquelles j’ai pu participer partout en Europe et ailleurs dans le monde, raconte l’homme de 66 ans à TV 2.
L’ancien bobeur a participé aux Jeux olympiques de 1988 à 2002, puis s’est impliqué à Calgary, Albertville, Lillehammer, Nagano et Salt Lake City. La meilleure position était la 25e place en double bobsleigh en 1988.
– C’était formidable de pouvoir pratiquer un sport à un niveau élevé. Les amitiés que vous nouez lorsque vous menez une carrière comme celle-là ne peuvent pas être mesurées en argent. Ainsi que tout ce que l’on apprend en pratiquant un sport à un tel niveau. Vous pouvez emporter cela avec vous plus loin dans la vie.
Le prince a vécu beaucoup de choses tant dans son travail quotidien qu’en tant qu’athlète. Mais l’une des choses qui restent le plus gravées dans les mémoires sont les Jeux Olympiques de Lillehammer en 1994.
– Ce furent des Jeux olympiques fantastiques et une atmosphère géniale. Tout le monde nous a accueilli avec chaleur.
Populaire au club
Une autre personne qui se souvient de la participation du prince aux Jeux olympiques de Lillehammer est Gerhard Heiberg.
– C’était un homme populaire, notamment parmi les filles des quelques clubs de Lillehammer, se souvient Heiberg en riant.
L’homme de 85 ans était directeur général des Jeux en 1994 et est membre du CIO depuis toujours. La relation avec Prince Albert est et reste bonne depuis leur rencontre.
– C’est un très bon ami. Nous nous sommes rencontrés lors des Jeux Olympiques de Lillehammer et sommes restés en contact depuis. Il est membre du CIO tout comme moi. Son attachement pour le sport, l’environnement, la durabilité et ce qui se passe au sein du CIO nous a permis de nous retrouver. Nous avons eu de nombreuses bonnes discussions, déclare Heiberg à TV 2.
– Un homme compétitif
Le prince lui-même parle peu de la vie nocturne de Lillehammer, mais les journées glaciales de l’hiver norvégien ne sont jamais oubliées.
– On pouvait voir que le public avait beaucoup de connaissances sur les sports d’hiver. Ils ont applaudi les leurs, mais ont également été généreux envers les athlètes d’autres pays. Il était facile de se déplacer d’un exercice à l’autre. Je pense que c’était magnifique, dit Prince Albert.
Heiberg se souvient que le prince s’est laissé enthousiasmer par la vie populaire de Lillehammer.
– Et il en faisait certainement partie. Il était parmi les gens et a vu à quel point les Norvégiens étaient heureux de célébrer. Il n’y a pas eu de grandes bagarres et bagarres ivres, bien au contraire. C’était un véritable esprit sportif, poursuit Heiberg, qui peut également dire que le prince était un athlète sérieux, même s’il se classait en tête des résultats.
– Il était dévoué et a défendu cela. Et on peut sourire un peu quand on apprend que Monaco pratique le bobsleigh, mais c’était certainement un vrai compétiteur qui connaissait son sport. Et nous avons trouvé positif qu’un membre du CIO participe également à nos exercices. Il a laissé son cœur en Norvège et entretient également de très bonnes relations avec la famille royale norvégienne, explique Heiberg.
Le prince aura un rôle central lors de la venue du Tour de France à Monaco en juillet et il s’intéresse beaucoup aux différentes compétitions sportives organisées dans son pays d’origine. Mais il n’a guère connu de meilleur événement que celui qu’il a vécu à Lillehammer.
– C’étaient des Jeux olympiques de grande envergure. C’était confortable et chaleureux. Il a été difficile de trouver quelque chose de similaire dans les jeux par la suite. J’en garde de merveilleux souvenirs et je n’arrive pas à croire que cela fait 30 ans, conclut le prince.