Il y a deux ans, la disparition de Credit Suisse, l’avant-dernière grande banque du pays, a provoqué une onde de choc. Pour éviter une telle crise à l’avenir, la politique parviendra-t-elle à concilier la stabilité du système et les conditions nécessaires à une banque compétitive ?
Deux ans après le rachat d’urgence de Credit Suisse par UBS, la Suisse s’interroge sur les leçons à tirer de ce fiasco. UBS souhaite participer activement à cette discussion et envoie Markus Ronner, membre de la direction, dans l’« Arène ».
Markus ronner avertit : « Si UBS doit constituer ses fonds propres à hauteur de 40 milliards de francs, elle perdra sa compétitivité ». Il ajoute qu’UBS fait déjà partie des banques les mieux capitalisées au monde.Il insiste sur le fait que le risque ne doit pas incomber au contribuable en cas d’extrême urgence.Il réfute les rumeurs d’un départ d’UBS de Suisse : « Nous n’avons aucun projet de départ ».La conseillère nationale verte Franziska Ryser voit un conflit d’objectifs dans la régulation des banques. D’une part, il s’agit de maintenir un système stable, d’autre part, on souhaite une banque compétitive.« Une crise financière est ce qui peut arriver de plus dommageable à une économie », estime Ryser. Elle en déduit qu’il faut un ratio de fonds propres plus élevé pour les banques d’importance systémique. Selon elle, CS a échoué, entre autres, en raison de la faiblesse de ses fonds propres.
Seule une banque compétitive est une banque saine.
Le vice-président de l’UDC, Thomas Matter, estime que l’autorité de surveillance des marchés financiers, la Finma, est responsable : « Si la Finma avait fait appliquer les exigences de fonds propres existantes à Credit Suisse, la banque existerait encore aujourd’
Leçons de la Disparition de Credit Suisse : La Suisse Face à un Dilemme
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Il y a deux ans, la disparition de Credit Suisse a secoué la Suisse. aujourd’hui, la question de savoir comment concilier stabilité financière et compétitivité bancaire reste posée.
Contexte : le Rachat d’urgence de credit Suisse
Le 19 mars 2023, UBS a racheté credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses, suite à une intervention du gouvernement suisse et de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Ce rachat d’urgence a eu lieu pour prévenir un effondrement qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses. Les Défis Actuels et les Points de Vue Deux ans après ce rachat, la Suisse examine les leçons tirées de cette crise. UBS et la Compétitivité: Markus Ronner, membre de la direction d’UBS, souligne que des exigences de fonds propres trop élevées pourraient nuire à la compétitivité d’UBS. Il met en avant le fait qu’UBS fait déjà partie des banques les mieux capitalisées. Stabilité vs.Compétitivité: Franziska Ryser, conseillère nationale, met en avant le conflit d’objectifs entre la stabilité financière et la compétitivité.Elle estime qu’une crise financière est extrêmement dommageable et soutient que les banques d’importance systémique devraient avoir des ratios de fonds propres plus élevés. * Responsabilité et Régulation: Thomas Matter, vice-président de l’UDC, pointe du doigt la FINMA, estimant qu’une application plus stricte des exigences de fonds propres aurait pu éviter la crise de Credit Suisse. | Acteur | Position | Enjeu | | ——— | ——————————————————————————————————————————————– | ————————————————————————————————————— | | UBS | La capitalisation excessive menace la compétitivité. | Maintenir une banque compétitive tout en assurant la stabilité. | | F. Ryser | Nécessité de ratios de fonds propres plus élevés pour les banques systémiques pour assurer la stabilité. | Concilier stabilité financière et une banque compétitive. | | T. Matter | La FINMA est responsable ; une application stricte des règles aurait pu éviter la crise de Credit Suisse. | Responsabilité de la supervision et de la mise en œuvre des réglementations financières. | quelle a été la cause principale de la crise de Credit suisse ? Selon Franziska Ryser, la faiblesse des fonds propres a contribué à l’échec de Credit Suisse. Quel est le rôle de la FINMA selon Thomas Matter ? Thomas Matter estime que la FINMA est responsable et que si les exigences de fonds propres avaient été appliquées, Credit Suisse existerait encore. Quelle est la position d’UBS concernant les fonds propres ? Markus Ronner craint que des exigences de fonds propres trop élevées ne nuisent à la compétitivité d’UBS.Tableau Récapitulatif des points Clés
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