Uckange. Agressée chez elle par sa voisine qui rentrait de soirée

Placée en garde à vue depuis 48 heures, la maman arrive dans le box des prévenus. Ce mardi 9 mai, le tribunal de Thionville lui demande de s’expliquer sur cette matinée du 7 mai où elle rentrait de soirée, imbibée, et a décidé de toquer de façon insistante à la porte de sa voisine. « J’ai vu au loin son mari qui essayait de me dire quelque chose mais je n’ai pas compris, avance-t-elle à la barre. Les relations que j’avais avec lui ont toujours été conflictuelles, ce qui n’est pas le cas avec sa femme. C’est pourquoi j’ai décidé de frapper à leur domicile, pour avoir une explication sur son attitude. » Sauf que l’explication en question vire à la foire d’empoigne.

Et le président Philippe Rousseau de recontextualiser : « La voisine a ouvert la porte, a tenté de la refermer, alors que vous bloquiez la porte avec votre pied. Selon vous, la victime a sorti une batte de baseball et a essayé de vous viser. Des touffes de cheveux lui appartenant ont été retrouvées au sol, et l’entrée était en désordre. »

« Elle a enroulé mes cheveux autour de sa main pour me maîtriser »

La jeune mère famille s’inscrit en faux : « Je ne l’ai jamais frappée. Oui, on s’est débattu, c’est vrai, et elle avait bien une batte en main. » Invitée à s’exprimer, la voisine, un temps compréhensive envers la prévenue, change totalement d’état d’esprit : « Elle est folle, hystérique. Nous n’avons aucune arme à la maison. Elle a enroulé mes cheveux autour de sa main pour me maîtriser et a cogné sur tout mon corps. » Selon le procureur de la République Brice Partouche, ce déchaînement de violence de la part de la prévenue a été motivé « par une simple histoire de bruit ».

Relaxée du chef de dégradation – des verres jetés sur des voitures garées sur le parking –, la maman, connue de la justice, a été condamnée à 6 mois de prison avec mandat de dépôt et ordre d’incarcération immédiat. Sa peine comprend également la révocation totale d’un sursis précédent de 3 mois. Elle devra l’effectuer au centre de semi-liberté de Metz. L’interdiction de contact avec ses voisins, courant sur 2 ans, a été prononcée. Enfin, la juridiction a accordé à la voisine 700 € au titre des préjudices.