Uckange. Les conduites addictives dans le viseur des gendarmes et policiers

Uckange. Les conduites addictives dans le viseur des gendarmes et policiers

Des chiffres d’abord. 3 700 suspensions de permis de conduire sur l’année 2022, en Moselle, dont 1 200 liées à des conduites sous l’empire de l’alcool et autant liées à la consommation de stupéfiants. Cet état des lieux, dressé par le sous-préfet de Thionville, Philippe Deschamps, justifie à lui seul l’opération de contrôle renforcée menée ce mardi soir, à Uckange, portant sur les conduites addictives. Elle était pilotée conjointement par les gendarmes de la brigade motorisée de Hayange, la brigade territoriale d’Uckange et sa police municipale, positionnés à l’angle de la rue des Alliés et de la rue de Budange à l’heure des premières sorties de bureau.

Stupéfiants, alcool… et téléphone

L’objet de ces contrôles n’a rien de neuf. Ils sont même « quotidiens et réalisés de jour comme de nuit », signale le commandant Pascal Furaut, chef de l’escadron départemental de sécurité routière de la Moselle. Mardi, l’opération a été « musclée » par la présence renforcée des militaires dans la commune. L’objectif premier : la prévention. « Le but n’est pas de verbaliser mais de rassurer en participant à la protection des usagers. Ces dix dernières années, dans le département et en zone gendarmerie, 30 % des accidents mortels sont dus à une conduite sous influence : alcool, stupéfiants mais aussi téléphone portable », rappelle le commandant Furaut.

Si 2020 et 2021 avaient logiquement été marquées par une baisse de l’accidentologie , crise Covid aidant, 2022 a connu un rebond. « Nous sommes revenus au niveau de 2019 », abonde Philippe Deschamps. « Avec une particularité malheureuse, l’équilibrage entre l’accidentologie liée à l’alcool et celle liée aux stupéfiants, sans compter les situations où les deux addictions sont combinées. Et puis, l’usage du téléphone au volant est trop fréquent. »

« Dans la grande majorité, les gens comprennent la démarche et l’enjeu de ces contrôles », observe encore le représentant de l’État. Pour mémoire, le bilan annuel de la sécurité routière fait état de 350 accidents corporels sur le territoire de la Moselle. Cinquante personnes y ont perdu la vie.

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