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UE décide d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine malgré l’opposition de Viktor Orban

UE décide d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine malgré l’opposition de Viktor Orban

Les dirigeants de l’UE ont décidé jeudi à Bruxelles d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, malgré l’opposition affichée du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui n’a finalement pas utilisé son droit de veto.

C’est une victoire pour l’Ukraine et pour toute l’Europe, une victoire qui motive, inspire et rend plus fort, a immédiatement lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’histoire est faite par ceux qui ne se fatiguent pas de se battre pour la liberté », a ajouté celui qui avait exhorté quelques heures plus tôt les Vingt-Sept à ne pas rater ce rendez-vous crucial.

Pour le président du Conseil européen Charles Michel, cette décision d’ouvrir des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, mais aussi avec la Moldavie, est «un signal clair d’espoir pour les citoyens de ces pays et pour notre continent».

La chancelière allemande Olaf Scholz a salué «un signe fort de soutien» à l’Ukraine qui offre «une perspective» à ce pays en guerre depuis l’invasion russe du 24 février 2022.

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La décision a été prise sans aucune opposition. Le dirigeant hongrois «n’était pas dans la salle quand le texte a été adopté, c’était convenu avec lui», a expliqué à l’AFP un diplomate européen ayant requis l’anonymat. «C’est une solution pragmatique (…) Le signal politique est donné», a-t-il poursuivi.

Prochain enjeu: l’aide financière
Quelques heures plus tôt, M. Orban avait martelé son refus d’accepter que l’UE ouvre des négociations avec Kyïv. «Il n’y a aucune raison de discuter quoi que ce soit, car les conditions n’ont pas été remplies», avait-il lâché dès le début du sommet.

Volodymyr Zelensky attendait, tout comme des millions d’Ukrainiens, un signal d’encouragement des Européens, au moment où les signaux négatifs venus de Washington se multiplient.

Depuis des semaines, les nuages s’accumulent au-dessus de l’Ukraine : sa contre-offensive militaire n’a pas produit de percée décisive et l’aide occidentale, indispensable à l’effort de guerre, est bloquée.

Au moment même où débutait le sommet crucial de Bruxelles, Vladimir Poutine affichait par contraste sa confiance dans une victoire de Moscou. «Pratiquement sur toute la longueur de la ligne de contact, nos forces armées améliorent leurs positions», a affirmé le président russe.

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«Si Poutine gagne en Ukraine, il y a un risque réel que son agression ne s’arrête pas là», avait averti de son côté le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, à l’unisson de plusieurs dirigeants européens.

«La continuation et l’augmentation» de l’aide à l’Ukraine est une «question existentielle» pour l’UE, a ainsi souligné le patron de la diplomatie européennes Josep Borrell.

La Hongrie réclame de l’UE qu’elle débloque tous les fonds lui revenant mais qui ont été gelés en raison de manquements à l’État de droit. Elle a obtenu mercredi le déblocage de dix milliards d’euros, après une décision de la Commission européenne qui a provoqué la colère d’eurodéputés. Plusieurs d’entre eux ont dénoncé la faiblesse de Bruxelles face au «chantage» du Premier ministre hongrois.

De son côté, la présidente moldave Maia Sandu s’est elle aussi félicitée de la décision des Vingt-Sept.

L’UE a également décidé d’accorder le statut de pays candidat à la Géorgie et d’ouvrir, sous conditions, des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine.

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La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a immédiatement salué cette décision. «Cette journée marque une immense étape pour la Géorgie et notre famille européenne», a-t-elle dit sur les réseaux sociaux, jugeant que la “volonté inébranlable” du peuple géorgien s’était exprimée.

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