NAIROBI, Kenya, 13 août – Le leader d’Azimio, Raila Odinga, a révélé que le président à la retraite Uhuru Kenyatta lui avait demandé de collaborer avec le président William Ruto pour résoudre les problèmes soulevés par les manifestations de la génération Z.
S’exprimant dans le fief du président Ruto, Elgeyo Marakwet, Odinga a déclaré que la demande de Kenyatta l’avait incité à réfléchir aux moyens de faire avancer le pays.
« Lorsque le pays était en pleine tourmente, l’ancien président Kenyatta m’a appelé et m’a demandé de contacter le président Ruto pour trouver une solution aux préoccupations de la génération Z. Nous avons discuté de la situation et j’ai partagé mes réflexions sur la manière d’y faire face », a-t-il déclaré.
Odinga a nié les allégations selon lesquelles il aurait abandonné ses collègues d’Azimio pour rejoindre le gouvernement de large base. Il a précisé que son engagement visait uniquement à aider Ruto à identifier des candidats appropriés de son côté pour l’administration. « Je ne fais pas partie du gouvernement. Nous n’avons pas convenu d’un gouvernement de coalition. Ruto m’a demandé de l’aider à identifier des personnes de mon côté pour servir dans son administration, ce que j’ai fait. Je suis convaincu que nous progresserons en tant que nation », a-t-il ajouté.
Les commentaires d’Odinga interviennent dans un contexte de spéculations sur son rôle dans l’administration du président Ruto. Le 19 juillet, le président Ruto a annoncé une nouvelle liste de candidats au cabinet, qui ont prêté serment le 8 août, et qui comprenaient quatre membres éminents du parti ODM : John Mbadi (Trésor national), Opiyo Wandayi (Énergie et pétrole), Hassan Joho (Mines, économie bleue et affaires maritimes) et Wycliffe Oparanya (Coopératives et développement des micro, petites et moyennes entreprises). Ces nominations ont suscité le mécontentement de l’opposition.
Lundi, le chef du parti DAP-K, Eugene Wamalwa, a critiqué l’opposition pour ce qu’il a qualifié de trahison, affirmant que les actions de l’ODM menaçaient la démocratie. Plus tôt, le parti Narc Kenya de Martha Karua avait officiellement notifié au conseil d’administration de la coalition son retrait.