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Ukraine. Kiev attaque avec des missiles occidentaux, Moscou frappe les infrastructures énergétiques

by Nouvelles

2025-01-15 19:03:00

par Giuseppe Gagliano

Les forces russes ont lourdement bombardé les infrastructures énergétiques ukrainiennes ces dernières heures, en réponse à la récente attaque ukrainienne contre des cibles stratégiques en Russie, menée avec des ATACMS américains et des missiles britanniques Storm Shadow. L’utilisation d’armes occidentales sophistiquées représente une nouvelle escalade dans un conflit qui redéfinit les équilibres géopolitiques mondiaux depuis près de trois ans. La réponse russe, annoncée par le ministère de la Défense de Moscou, souligne que la guerre ne se limite plus aux frontières ukrainiennes, mais devient un problème qui implique directement le territoire russe, alimentant des tensions qui pourraient s’étendre bien au-delà de la région.
L’utilisation par Kiev de systèmes d’armes avancés fournis par l’Occident a considérablement modifié la dynamique du conflit. Les missiles ATACMS et Storm Shadow, capables de toucher des cibles à longue distance avec une grande précision, sont un signe clair de l’implication croissante des États-Unis et du Royaume-Uni dans la défense de l’Ukraine. Toutefois, ce choix n’est pas sans conséquences. Moscou a qualifié l’attaque d’agression directe, accusant les « sponsors occidentaux » de Kiev d’être responsables de l’escalade.
La réponse russe, qui comprenait l’abattage de missiles et de drones lancés, ne s’est pas limitée à une action défensive. La menace d’actions futures démontre la détermination du Kremlin à ne pas laisser ces épisodes se répéter sans conséquences.
Le conflit russo-ukrainien a évolué vers une guerre hybride mêlant combats sur le terrain, cyberattaques et affrontements diplomatiques. La capacité de Kiev à frapper profondément en territoire russe – jusqu’à 1 100 kilomètres – représente une percée stratégique qui remet en question la sécurité des infrastructures critiques de la Russie. Les raffineries, les dépôts pétroliers et les usines chimiques deviennent désormais des cibles légitimes dans une guerre qui, en fait, n’a plus de frontières définies.
Les déclarations de Nikolaï Patrouchev, assistant du président russe Vladimir Poutine, annonçant la possible « cessation de l’existence de l’Ukraine » d’ici 2025, ajoutent encore à la gravité de la situation. Cette rhétorique non seulement aggrave le conflit, mais suggère également que Moscou considère l’Ukraine comme un champ de bataille où se décide l’avenir de l’ordre mondial.
L’investiture imminente de Donald Trump à la Maison Blanche introduit un élément d’incertitude dans la gestion du conflit. Les déclarations du président élu, qui a annoncé une rencontre avec Poutine et une éventuelle révision du rôle américain en Ukraine, pourraient remodeler les priorités géopolitiques de Washington.
Pendant ce temps, l’Union européenne cherche à renforcer son engagement envers Kiev, Emmanuel Macron explorant la possibilité de déployer des troupes de maintien de la paix. Ce mouvement démontre la volonté européenne de combler les vides laissés par un changement de direction américain.
La guerre en Ukraine a atteint une nouvelle étape dans laquelle les frontières entre guerre conventionnelle et confrontation mondiale deviennent de plus en plus floues. Alors que la Russie contrôle un cinquième du territoire ukrainien et que l’Occident est déterminé à soutenir Kiev, la possibilité d’une solution négociée semble lointaine.
Le risque d’une nouvelle escalade est élevé. Alors que Moscou intensifie ses attaques et que Kiev reçoit un soutien de plus en plus sophistiqué de la part de l’Occident, le conflit continue d’être au centre d’un jeu géopolitique impliquant les grandes puissances.
Les semaines et les mois à venir seront cruciaux pour définir non seulement l’issue du conflit, mais aussi l’avenir des équilibres mondiaux. Pour l’heure, le champ de bataille reste le seul endroit où les décisions semblent avoir un réel poids.

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