un accessoire de mode indélébile qui se démocratise

un accessoire de mode indélébile qui se démocratise

Le tatouage est loin d‘être une pratique récente, mais il est désormais un phénomène de société. Qui se fait tatouer ? Peut-on effacer ces dessins ? Pourquoi opte-t-on pour un tattoo ? Un reportage à fleur de peau.

Sabrina Frohnhofer

Aujourd’hui à 19:30

| mis à jour aujourd’hui à 20:52

Le nombre de tatoués et de tatoueurs a augmenté considérablement en France. Libéré de son image de voyou, du stigmate réservé à certains, le tatouage s’est imposé comme un art à part entière pour 80 % des jeunes de moins de 24 ans. Il séduit désormais plus d’un Français sur cinq. « Lorsque j’ai débuté à Thionville, il y a quinze ans, nous étions sept salons, se souvient JØhn, installé rue Pershing avec son associé SkullRED et une stagiaire Bloody Ink Cattleya (leurs noms d’artiste). Nous sommes plus de quarante aujourd’hui entre les boutiques et ceux qui pratiquent à domicile. »

C’est le dessin qui l’a fait choisir cette voie mais aussi son addiction pour le tatouage. « Mon tatoueur m’a conseillé de me lancer, j’étais dans le commerce avant. » Piqué au vif, il a enchaîné les formations puis s’est mis à son compte. « C’est le bouche-à-oreille qui a fait notre notoriété. »

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JØhn (au centre) est installé rue Pershing depuis deux ans. Il est associé à Yohann alias SkullRED depuis trois ans. Charlène apprend à leurs côtés l’art de tatouer.   Photo Armand Flohr

Un phénomène de mode auprès des jeunes

Depuis, ils voient défiler tous types de profils : « Autant d’hommes que de femmes, énormément de 18-25 ans, d’où la proposition de tattoos à petits prix. » À fleur de peau, un tatoueur a le droit de refuser une demande. « On a des règles à respecter, éthiques comme déontologiques, les signes nazis, par exemple, on ne fait pas. On se doit aussi de conseiller, d’écouter. Chez nous, on ne tatoue pas le visage, ni le crâne. Encore moins les yeux. On est contre les dérives et on déconseille certaines zones ultrasensibles comme la voûte plantaire et la paume des mains. »


Chacun a son univers. Son histoire et sa sensibilité. Tous ont commencé par amour pour le dessin et l’humain. Photo Armand Flohr

Tous milieux sociaux

Quant au public, il est éclectique : des médecins, des hommes d’affaires, des profs, des ouvriers. « C’est universel. Voire un signe de richesses dans certaines cultures. » La spécialité du salon ? « On recouvre les anciens tatouages, ceux qui ne plaisent plus, ratés ou plus en adéquation. On dissimule prénoms et portraits. Effacer avec le laser, c’est plus onéreux et ça laisse des traces. » Quant aux modèles, ils évoluent comme la mode : « Fleurs et papillons sont indétrônables. On a en ce moment du maori chez les hommes, du tribal chez les femmes, c’est cyclique. Par contre, on privilégie le noir. On utilise très peu la couleur, les pigments virent avec le temps et le soleil. »

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Dans son salon Elit’ink family il propose de former aussi les tatoueurs de demain comme Charlène alias Bloody Ink Cattleya. « C’est important de transmettre, d’apprendre car au-delà du dessin, tatouer c’est laisser une trace indélébile sur un corps. La peau, c’est du vivant. On ne peut pas se rater. Il faut que ce soit réfléchi et esthétique, en adéquation avec sa personnalité. » Sans dénigrer l’aspect thérapeutique : « On répare des vies, aussi. »

2023-11-23 21:30:00
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