Un an après leur arrivée : Pourquoi l’intégration des réfugiés ukrainiens en Suisse est-elle difficile ?

Tribune de Genève

Un an s’est écoulé depuis l’arrivée de milliers de réfugiés ukrainiens en Suisse. Pourtant, les difficultés d’intégration persistent et se font sentir particulièrement pour cette communauté. Malgré les efforts du gouvernement et des organisations de la société civile, les réfugiés ukrainiens peinent à s’adapter à leur nouvelle vie en Suisse. Dans cet article, nous explorerons les raisons derrière cette situation et examinerons les solutions possibles pour aider à surmonter ces obstacles.


La Suisse a connu une vague de réfugiés ukrainiens après l’éclatement du conflit en 2014 qui a secoué leur pays. Toutefois, selon un rapport du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), ces réfugiés peinent à s’intégrer sur le marché du travail suisse. Le rapport indique que le taux d’emploi des réfugiés ukrainiens est l’un des plus bas d’Europe.

Même si la contre-performance est relative, les autorités suisses souhaitent accélérer la cadence d’intégration. Pour ce faire, les autorités ont pris différentes initiatives visant à faciliter l’accès à l’emploi et à la formation. Les mesures incluent la mise en place de programmes de formation linguistique, de reconnaissances de compétences, ainsi que des projets de collaboration avec les entreprises.

Cependant, la réalité est complexe pour les réfugiés ukrainiens. Les facteurs qui influent sur leur intégration ne sont pas uniquement liés à leurs compétences techniques, mais aussi à des facteurs d’ordre psychologique et social. Pour beaucoup, le traumatisme de la guerre et leur fuite du pays ont eu un impact négatif sur leur santé mentale. De plus, la barrière linguistique est souvent difficile à surmonter, ce qui limite leurs perspectives de travail.

Le cas de Viktoriia Kapeliuk, réfugiée ukrainienne installée en Suisse, illustre bien les difficultés rencontrées par les réfugiés dans leur parcours d’intégration. Un an après avoir fui les bombardements à Kiev, elle et sa fille Yasmine, âgée de 6 ans, ont trouvé refuge à Courgenay, une petite ville de l’Ajoie dans le canton du Jura. Bien qu’elle ait réussi à mettre en place une vie paisible pour elle et sa famille, Viktoriia éprouve de la difficulté à trouver un emploi. Malgré plusieurs essais, elle n’a toujours pas réussi à entrer sur le marché du travail.

Les autorités suisses sont conscientes de ces défis et sont déterminées à aider les réfugiés ukrainiens à s’installer et à s’intégrer dans la société suisse. De nombreux projets sont en cours pour faciliter leur accès à la formation linguistique, à la reconnaissance des compétences et à l’emploi. Ces projets sont essentiels pour aider les réfugiés à surmonter les barrières culturelles, linguistiques et institutionnelles qui limitent leur intégration.

Il est également important de souligner que l’intégration des réfugiés ukrainiens en Suisse est une question qui dépasse la sphère locale. La crise des réfugiés en Europe est un enjeu de portée continentale, qui nécessite une approche globale et coordonnée. La Suisse a un rôle important à jouer dans cette crise, en tant que pays d’accueil et de transit pour les réfugiés.

En conclusion, l’intégration des réfugiés ukrainiens en Suisse demeure un défi majeur, mais les autorités suisses sont déterminées à aider ces réfugiés à s’installer et à s’intégrer dans la société suisse. Il est essentiel que les réfugiés ukrainiens bénéficient d’un accueil et d’un soutien adapté pour faciliter leur intégration dans leur nouvelle communauté. Cette question dépasse cependant les frontières de la Suisse et nécessite une approche globale pour assurer un soutien efficace aux populations qui fuient les crises et les conflits dans le monde.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.