Un an en montagnes russes depuis la Coupe du Monde qui a terni le baiser de Rubiales

2024-08-20 18:04:38

Mardi 20 août 2024, 13h11

Le 20 août 2023, l’équipe féminine espagnole a connu la gloire en devenant championne du monde contre l’Angleterre à Sydney, une étape impensable peu de temps auparavant. Ce qui était un motif de fierté et de célébration sportive est devenu un scandale institutionnel à partir du moment où les médailles et les trophées ont été remis à l’équipe gagnante. Le baiser non consensuel apporté à la joueuse Jenni Hermoso par Luis Rubiales, alors président de la Fédération espagnole de football (FEF), et la pression exercée par plusieurs travailleurs de la fédération pendant le voyage de retour pour que la footballeuse minimise l’incident de manière publique ont déclenché une réaction véritable tremblement de terre.

La période de Rubiales à la tête de l’organisation était déjà mortellement blessée malgré la tentative embarrassante du président de s’accrocher à ce poste en instrumentalisant l’assemblée fédérative extraordinaire du 25 août. Les applaudissements adressés à l’actuelle présidente de la FEF par l’entraîneur féminin, Jorge Vilda, ont touché encore plus une figure déjà ébranlée depuis la crise des « 15 rebelles ». Malgré la démission d’une partie du groupe en raison de ses méthodes de travail, l’entraîneur madrilène a réussi à rester en fonction pour remporter la Coupe du Monde, mais son départ était également inévitable malgré la promesse de Rubiales d’augmenter son salaire à 500 000 euros par an. et lui accorder les pleins pouvoirs dans le domaine sportif. Le 5 septembre, le licenciement de l’entraîneur a été rendu public, dont l’indemnité s’élève à 1,8 million d’euros.

Et la fédération a connu d’innombrables départs au cours de cette année institutionnellement turbulente mais en même temps sportivement réussie. La plus importante, celle de Rubiales, le 10 septembre après avoir été disqualifiée par la FIFA, qui a précédé celle de son bras droit, Andreu Camps. Le secrétaire général de la FEF, signalé par les joueurs de l’équipe nationale comme l’un des licenciements nécessaires à son retour en équipe nationale, est tombé à son tour le 20 septembre, à la suite de ce sommet inopportun dans un hôtel d’Oliva, en milieu de concentration, entre les joueurs et le président du Conseil supérieur des sports (CSD), Víctor Francos.

Le flux imparable de licenciements s’est accru avec d’autres noms importants comme Pablo García Cuervo, directeur de la Communication, Rubén Rivera, directeur du Marketing, ou Albert Luque, directeur sportif de l’équipe espagnole, tous supposément impliqués d’une manière ou d’une autre dans le pressions. L’affaire attend désormais le procès qui se tiendra devant le Tribunal national entre le 3 et le 19 février 2025, au cours duquel Rubiales fera face à la demande du parquet d’une peine de deux ans et demi de prison pour les délits d’agression sexuelle et de coercition. , en plus d’une astreinte pour la victime de 50 000 euros.

Les coéquipières de Jenni Hermoso telles qu’Alexia Putellas, Laia Codina, Irene Paredes et Misa Rodríguez témoigneront, en plus de l’actuel entraîneur féminin, Montse Tomé, ou de son homologue de l’équipe masculine, Luis de la Fuente. C’est ainsi que sera résolu le « cas Rubiales », parallèlement au « cas Brody », qui implique également les cadres supérieurs de la fédération, bien qu’à cette occasion en raison de la signature de contrats irréguliers qui affectent, par exemple, la Supercoupe d’Espagne qui est détenu depuis quelques années en Arabie Saoudite.

vide de puissance

Tomé et De la Fuente sont désormais les visages visibles d’un secteur sportif de la FEF complètement décapité après le départ en juin de Markel Zubizarreta, directeur sportif de l’équipe féminine et figure clé de la pacification grâce à la confiance qu’il inspirait le noyau fort de l’équipe. Celle qui était également une pierre angulaire de l’équipe féminine du Barça a quitté la Ciudad del Fútbol de Las Rozas pour une “offre irréfutable”.

Ceci étant, les directions sportives des deux équipes sont encore bacchantes, ce qui paradoxalement ne les a pas empêchées de récolter le fruit du travail antérieur et de récolter cette année la Coupe du Monde féminine elle-même, la Ligue des Nations féminine, le Championnat d’Europe masculin, le Championnat d’Europe. médaille masculine des moins de 19 ans et enfin l’or olympique masculin aux Jeux de Paris, où l’équipe féminine s’est retrouvée sans médaille après avoir perdu en demi-finale contre le Brésil et dans le duel pour le bronze contre l’Allemagne.

Le vide du pouvoir touche également les bureaux, où Pedro Rocha continue d’exercer les fonctions de président de la fédération malgré la disqualification du Tribunal administratif sportif (TAD), juste après la fin de l’Euro. Le dirigeant d’Estrémadure s’est accroché à la demande de mesures conservatoires qui lui permettent d’exercer jusqu’au 2 septembre prochain, date à laquelle on saura si elles sont accordées et donc s’il peut se présenter à nouveau à la tête de la FEF.



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