Indramayu. Un ancien conseiller de la régence d’Indramayu à Java occidental, identifié comme Robiin, est apparu dans une vidéo appelant à l’aide, affirmant qu’il avait été enlevé et forcé de travailler dans une opération d’escroquerie téléphonique au Myanmar.
Robiin, ainsi que trois autres citoyens indonésiens non identifiés, sont apparus samedi dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Dans la vidéo, Robiin a affirmé qu’ils étaient retenus captifs et torturés par un syndicat d’escroquerie en ligne opérant au Myanmar.
Dans son plaidoyer, Robiin s’est adressé directement au président Prabowo Subianto.
« À M. Prabowo, notre nouveau président, aidez-nous s’il vous plaît. Nous sommes retenus captifs et torturés au Myanmar. S’il vous plaît, aidez-nous, Monsieur », a déclaré Robiin.
La régente d’Indramayu, Nina Agustina, a contacté les autorités de sécurité indonésiennes, le ministère des Affaires étrangères et l’Agence indonésienne de protection des travailleurs migrants pour qu’ils prennent des mesures rapides afin d’obtenir la libération des captifs.
“Nous sommes déterminés à ramener Robiin à la maison et ferons tout ce qu’il faut pour y parvenir”, a déclaré Nina.
Amelia Anggraini, membre de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Chambre des représentants, a également exhorté le gouvernement à enquêter sur l’incident et à prendre des mesures immédiates pour libérer les personnes enlevées.
« Si l’information sur l’enlèvement est vraie, le gouvernement doit lancer un processus d’évacuation. Nous nous coordonnerons avec le ministère des Affaires étrangères et l’ambassade d’Indonésie à Yangon », a déclaré Amelia.
Elle a en outre suggéré de former un groupe de travail dédié pour traiter de tels cas.
« Ce groupe de travail est crucial car il ne s’agit pas d’un incident isolé. Si notre ambassade à Yangon manque de personnel, le personnel de nos ambassades en Thaïlande et en Malaisie peut être déployé pour soutenir les efforts de sauvetage », a-t-elle ajouté.
Le Myanmar, sous régime militaire, est devenu une plaque tournante notoire pour les syndicats criminels qui exploitent les individus vulnérables dans toute l’Asie du Sud-Est. Ces organisations ont forcé des milliers de personnes à se livrer à des escroqueries en ligne, notamment des fraudes amoureuses, de faux projets d’investissement et des jeux de hasard illégaux, selon un rapport de l’Associated Press. De nombreuses victimes sont soumises à un quasi-esclavage, certains syndicats étant également liés aux opérations de trafic de drogue.
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