Si ce vol avait eu lieu dans une banque physique, il aurait sans doute fait plus de bruit.
« Le problème est désormais maîtrisé. Vos fonds sont en sécurité. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée […] », a déclaré sur son compte Twitter le patron de la plateforme hong-kongaise Binance, Changpeng Zhao.
Binance est une plateforme qui permet d’acheter ou de vendre l’une des 350 cryptomonnaies référencées (Bitcoin, Ethereum, BNB…).
La « gêne » occasionnée ? Un retrait frauduleux de 2 millions de BNB, cryptomonnaie émise par Binance, soit environ l’équivalent de 597 millions d’euros.
Les cyberattaquants se sont fait surprendre la main dans le sac virtuel et ont été rapidement bloqués par la plateforme. « Nous sommes parvenus à limiter les dégâts à moins de 100 millions de dollars »a affirmé sur CNBC le patron de Binance.
Binance est une plateforme qui permet d’acheter ou de vendre l’une des 350 cryptomonnaies référencées (Bitcoin, Ethereum, BNB…).? © REUTERS/Benoit Tessier
Une faille dans le système
En effet, dans la nuit de jeudi 6 octobre à vendredi 7 octobre, les équipes de la plateforme d’échanges ont détecté l’utilisation d’une vulnérabilité informatique sur un « pont ». C’est un service qui permet aux détenteurs de cryptomonnaies de transférer des cryptomonnaies d’une blockchain à une autre, précise Les Echos.
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Un exploit sur un pont inter-chaînes, BSC Token Hub, a entraîné un BNB supplémentaire. Nous avons demandé à tous les validateurs de suspendre temporairement le BSC. Le problème est maintenant contenu. Vos fonds sont en sécurité. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée et fournirons d’autres mises à jour en conséquence.
— CZ ?? Binance (@cz_binance) 6 octobre 2022
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En clair, cette intrusion dans le système informatique ne leur a pas permis de voler des cryptomonnaies appartenant à des utilisateurs mais d’en générer. L’Usine Nouvelle compare ainsi : « c’est comme si les hackers avaient réussi à imprimer des billets de banque au sceau de Binance, en exploitant une faille du système. »
À titre de comparaison avec un « casse » dans le monde réel, le butin volé à la banque de Saint-Nazaire en 1976 s’élevait à 88 millions de francs, soit 13 millions d’euros.