WELLINGTON : Le concours annuel de mise à mort de chats en Nouvelle-Zélande prévoit de s’étendre l’année prochaine, a déclaré mercredi (3 juillet) l’organisateur de l’événement, décrivant les félins sauvages comme une grave menace pour la faune indigène.
Selon le ministère néo-zélandais de la conservation, les chats sauvages s’attaquent aux oiseaux, aux chauves-souris et aux lézards en voie de disparition et sont accusés d’avoir conduit certaines espèces à l’extinction.
La dernière édition du concours a eu lieu ce week-end dans la campagne du nord de Canterbury, avec des chasseurs tuant 370 chats sauvages ainsi que des cochons sauvages, des opossums, des rats et des cerfs.
Elle a attiré 1 500 chasseurs, dont 460 enfants qui devaient être accompagnés d’adultes.
Cette année, un chasseur a remporté un prix en espèces de 1 000 dollars néo-zélandais (608 dollars américains) pour avoir tué le plus gros chat sauvage, qui pesait 6,7 kg.
500 NZ$ supplémentaires ont été attribués au concurrent ayant tué le plus grand nombre de chats sauvages, soit 65.
“Nous allons continuer ce que nous faisons et augmenter les prix l’année prochaine pour rendre la chasse plus grande et meilleure”, a déclaré à l’AFP Matt Bailey, organisateur de la chasse.
L’événement a fait la une des journaux internationaux l’année dernière lorsqu’une réaction publique l’a contraint à annuler un événement dédié aux enfants de moins de 14 ans.
Mais Bailey a déclaré que la chasse était nécessaire pour éliminer les félins sauvages, qui s’attaquent à la faune indigène et sont porteurs de maladies menaçant le bétail.
Les chats sauvages sont comme « le diable sous méthamphétamine », a-t-il déclaré.
« Ils deviennent fous lorsqu’ils sont en cage. Ils vont bondir dans tous les sens pour essayer de s’en prendre à vous », a-t-il ajouté.
« Ce serait formidable d’entendre le chant de nos oiseaux indigènes, mais leur nombre diminue parce que les chats sauvages anéantissent tout autour d’ici. »
La chasse aux chats a été limitée aux zones situées à au moins 10 km des zones résidentielles.
Les groupes de protection de la nature souhaitent que les chats sauvages soient ajoutés aux plans de la Nouvelle-Zélande visant à éradiquer les nuisibles comme les hermines, les rats, les opossums et les furets, d’ici 2050.
Mais le sujet est sensible en Nouvelle-Zélande, où près de la moitié des foyers possèdent un chat domestique.
2024-07-03 11:05:00
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