Un couple de jeunes retraités déménage après avoir gagné leur cause aux petites créances contre leurs voisins

Un couple de jeunes retraités déménage après avoir gagné leur cause aux petites créances contre leurs voisins

Un couple de jeunes retraités qui a gagné son recours aux petites créances contre ses voisins a tout de même décidé de déménager après le jugement, car leurs relations ne s’étaient pas améliorées. « On n’a jamais eu de problèmes avec qui que ce soit, mais avec eux c’était l’enfer », résume Jean-Pierre Lafleur. Lui et sa femme, Lucie Rolland, propriétaires d’une maison à Repentigny depuis 1986, cumulaient les disputes avec leurs voisins, Christelle Bérubé et Patrice Mireault, depuis leur arrivée dans le quartier il y a une décennie. En 2019, après avoir consulté un avocat, ils ont finalement décidé de se tourner vers la Division des petites créances, espérant que le conflit se règle.

« Je ne voyais pas d’autres recours. Ils ont endommagé quatre véhicules, deux clôtures, l’aménagement floral de ma femme à l’arrière… », énumère M. Lafleur. Les pneus de la voiture de M. Lafleur ont été dégonflés à deux reprises. Aucune accusation n’a toutefois été portée dans ce dossier. Des mégots de cigarette et des vers blancs ont été retrouvés à plusieurs reprises dans leur entrée, en raison d’une accumulation de déchets près de chez eux, peut-on lire dans un jugement rendu l’an dernier au palais de justice de Joliette. Des amoncellements de déchets se trouvaient à plusieurs endroits sur le terrain de Christelle Bérubé et Patrice Mireault.

Le couple a même fait installer une clôture gel entre les deux entrées « pour empêcher les empiétements des voisins et de leurs enfants, pour servir de barrière contre les déchets transportés par le vent et protéger leurs véhicules autant que possible », indique-t-on. Cependant, Mme Bérubé et M. Mireault ne déneigeaient pas leurs abris Tempo situés près de la clôture. Pendant trois ans, la neige est tombée dans l’espace entre l’abri et la clôture, endommageant cette dernière. La neige des voisins a détruit la clôture de Jean-Pierre Lafleur.

À d’autres moments, les voisins sont venus sur leur terrain pour récupérer leur chat ou des ballons, par exemple. Des projecteurs et des caméras ont également été installés en direction de la maison de M. Lafleur et Mme Rolland. Ils ont donc dû acheter des rideaux opaques afin de conserver leur intimité.

Les voisins ont d’abord tenté la médiation, mais les deux couples n’ont pas réussi à trouver un accord. Lors du procès, Jean-Pierre Lafleur et Lucie Rolland ont finalement obtenu gain de cause. Leurs voisins ont été condamnés à leur verser près de 10 000$ en raison de « troubles de voisinage répétitifs, anormaux et continuels ». « J’ai attendu le résultat du jugement. Je pensais que ça allait se calmer. Mais ce n’était pas mieux… », soupire M. Lafleur. Le juge Landry avait exprimé des inquiétudes similaires dans son jugement. « Le Tribunal n’a senti aucune volonté de la part des défendeurs de s’amender ni de s’excuser, ni pour eux ni pour les enfants, pour quoi que ce soit. Pour monsieur Mireault, c’est monsieur Lafleur qui met le trouble alors que la preuve démontre le contraire », a-t-il mentionné.

Finalement, M. Lafleur et Mme Rolland ont pris la décision de vendre leur maison peu après. « On était écœurés, on en pouvait plus », indique le retraité de la Société de transport de Montréal. Le couple a déménagé depuis et est beaucoup plus heureux dans son nouveau quartier. « On se sent bien, on a une belle grande maison et on est à mi-chemin entre nos deux enfants », se réjouit M. Lafleur. De son côté, Christelle Bérubé affirme avoir « très mal reçu le jugement ». « Le juge a été très injuste et n’a pas du tout pris en compte ce que nous avons dit devant le tribunal », estime-t-elle.
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