Un couple de Jodoignois condamnés pour des agressions à répétition

Le 15 octobre 2022, la prévenue a agressé l’un de ses voisins, qui lui avait fait une remarque parce qu’elle ne tenait pas son chien en laisse. L’homme, âgé, a d’abord reçu une gifle puis a été poussé contre une voiture. Il était au sol quand le compagnon de la dame est arrivé et l’a frappé à son tour, lui assénant un coup de pied.

D’autres voisins ont dû intervenir et lorsque la police est arrivée, la victime était complètement sous le choc tandis que l’agresseur, lui, ne décolérait pas et se montrait toujours agressif.

“Je suis sortie avec mon chien mais la laisse était dans la voiture a justifié la prévenue devant le tribunal. Mon compagnon était passé par le garage et arrivait pour me prendre en voiture. J’ai tenté d’expliquer ça à ce monsieur mais il insistait. À un moment, je lui ai dit de se mêler de ses affaires et je suis partie. Il m’a alors donné un coup de poing par derrière. Donc je l’ai repoussé. Oui, je lui ai mis une gifle, parce qu’il s’acharnait sur moi alors que je cherchais mes lunettes par terre ! C’est pour cela que mon compagnon est arrivé.”

Des témoins ont confirmé la gifle donnée par la prévenue, la chute de la victime et le coup de pied donné par le copain. Aucun n’a par contre vu des coups donnés par le voisin âgé. Maintenant en avoir reçu, la Jodoignoise a lancé une citation directe contre la partie civile…

La deuxième scène a eu lieu 15 jours plus tard, cette fois pour une question de stationnement. Après une altercation avec la jeune femme, la victime, âgée de 76 ans, a voulu partir mais a été rattrapée puis frappée par le compagnon.

“Ce couple sème la terreur dans l’immeuble avait plaidé l’avocat de la partie civile. Ils laissent leur chien faire ses besoins dans les parties communes, ils créent beaucoup de tension. La vie est devenue impossible dans cet immeuble: alors qu’ils étaient propriétaires, mes clients ont loué ailleurs et ils ont mis leur appartement en vente. Mais les intimidations continuent envers des membres de leur famille.”

Du côté du ministère public, on a fustigé la facilité de passage à l’acte des deux Jodoignois qui n’ont pas hésité à s’en prendre à des personnes âgées, et leur manque de remise en question. De grosses peines de travail ont été requises à leur encontre, tandis que la substitut a demandé l’acquittement de la première victime dans le cadre de l’action lancée par la prévenue.

Le jugement qui vient de tomber prononce effectivement cet acquittement. Mais il se montre plus sévère envers les deux prévenus. La trentenaire écope de trois mois de prison assortis d’un sursis probatoire imposant une formation à la gestion de l’agressivité, et son compagnon prend huit mois avec sursis probatoire et 400 euros d’amende.