Un cycliste de 18 ans devient paraplégique après un accident tragique sur une piste cyclable mal éclairée

Un cycliste de 18 ans devient paraplégique après un accident tragique sur une piste cyclable mal éclairée

Un cycliste de 18 ans est devenu paraplégique après avoir percuté de plein fouet une clôture de métal mal éclairée dans la bifurcation de la piste cyclable du pont de l’autoroute 25, et voit tous ses projets d’avenir voler en éclats. «Je l’ai percutée, tête première», se rappelle Jérémy Deguire, à propos de la clôture de métal. Le 2 septembre dernier, à 21 h 16, la vie de ce jeune homme de 18 ans a complètement chaviré. Alors qu’il roulait «vite» dans le noir sur la piste cyclable du pont Olivier-Charbonneau, en direction de Laval, il a heurté de plein fouet une clôture de métal dans une chicane (voir photo). La tête de Jérémy Deguire a heurté de plein fouet la clôture qui délimite la chicane de la piste cyclable sur le pont de l’A-25, en direction de Laval. Sa famille a remarqué que des bandes réfléchissantes ont été ajoutées peu après son accident qui a eu lieu le soir. Photo Martin Chevalier Mal éclairée Même s’il connaissait cette route, le cycliste déplore que la piste était mal éclairée en soirée et qu’aucun panneau n’indique la bifurcation dans le tracé. «Je roulais au milieu gauche, je ne l’ai pas vue… Je suis rentré dedans», résume le jeune homme, qui a peu de souvenirs de la collision. La famille de Jérémy songe d’ailleurs à entamer des procédures judiciaires en lien avec l’absence de signalisation. Depuis l’accident, des bandes réfléchissantes temporaires ont été ajoutées sur la clôture de métal, confirme la direction de Transurban (propriétaire du pont), qui se dit «profondément» attristée des retombées pour ce cycliste. D’autres mesures de sécurité sont envisagées, notamment une limite de vitesse. Il s’agissait du premier accident à cet endroit. De son côté, Vélo Québec souligne que l’objectif «vision zéro» est que personne ne soit tué ou gravement blessé sur les pistes cyclables, malgré le risque de l’erreur humaine. «Dans le cas d’une chicane comme celle aménagée sur le pont de l’A-25, l’obstacle ne donne aucune chance lors d’une collision, écrit la porte-parole Stéphanie Couillard. Des mesures comme l’ajout de bollards, une meilleure signalisation et de l’éclairage pourraient considérablement réduire les risques de collision.» Conscient à son arrivée à l’hôpital du Sacré-Cœur, Jérémy était mal en point: tous ses os du visage avaient été fracturés sauf celui de la mâchoire inférieure. Son sternum et neuf côtes ont été brisés, et ses poumons étaient perforés. COURTOISIE (Stéphanie Deguire) Opéré d’urgence, le jeune homme a eu la colonne compressée. Neuf vertèbres ont été fusionnées avec des tiges de titane pour la stabiliser. À son réveil, il a appris qu’il était paraplégique: il n’a donc plus aucune sensation du nombril jusqu’au bout des orteils. Il porte aussi encore un collier cervical pour protéger son cou, fragilisé dans l’accident. «C’est rugueux de le voir dans cette situation-là et de se dire que sa vie a changé», confie sa mère, Stéphanie Deguire. Son rêve envolé En effet, son garçon devait compléter cet automne son cours d’un an de charpentier-menuisier. «Je pourrai reprendre les études, mais pas travailler en construction. […] Je ne pourrai pas travailler de mes mains», réalise le Lavallois, qui venait tout juste de s’acheter une première voiture. Randonnée, escale, camping: le jeune adepte de plein air prend aussi conscience que tous ses loisirs seront difficilement accessibles. «Tout devient plus difficile, il y a beaucoup de choses que je ne pourrai plus faire», avoue-t-il, en ajoutant qu’il a déjà l’objectif de se procurer un vélo à main. Quant à la possibilité de retrouver l’usage de ses jambes, le jeune homme n’a pas trop d’attentes. «Ce serait mentir de dire que je suis optimiste. À moins qu’ils trouvent une chirurgie miracle dans un autre pays», souffle-t-il. «Plus on s’éloigne de la date de l’accident, plus la possibilité qu’il récupère quelque chose est faible, ajoute sa mère. Mais il se donne à 100% dans sa réadaptation. Il est super positif, il va de l’avant.» Le casque l’a sauvé Avec du recul, le Lavallois réalise à quel point son casque, qu’il portait assidûment, lui a sauvé la vie. Son casque a absorbé le choc de la collision avec la clôture de métal, ce qui lui a sauvé la vie, selon ses médecins. Photo courtoisie Stéphanie Deguire «Il n’y a pas un seul de mes amis qui ne porte plus de casque», constate-t-il depuis son accident. Présentement en centre de réadaptation, il poursuit ses exercices pour devenir le plus autonome possible avec son fauteuil roulant. «Je ne me fais jamais pousser», jure le jeune homme, qui s’avoue orgueilleux. Par ailleurs, l’accident tragique bouleverse aussi la vie de toute sa famille, contrainte de déménager pour une maison adaptée à la condition de Jérémy. Une campagne de collecte de fonds leur a permis d’amasser près de 20 000$. «C’est vraiment beaucoup d’adaptation. C’est toute notre vie qui a changé», avoue sa mère. Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire? Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
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