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Un dispositif de premiers secours réduit les décès dus aux hémorragies post-partum en Zambie

CHAI et le ministère zambien de la Santé ont publié un étude révolutionnaire dans BMC Health Services Research. L’étude menée dans le nord de la Zambie constitue la première évaluation à grande échelle de l’introduction du vêtement antichoc non pneumatique (NASG) à l’échelle mondiale.

Le NASG est un dispositif de compression qui permet aux femmes de gérer les pertes sanguines importantes résultant de l’accouchement (hémorragie post-partum). Dans les endroits où les établissements de santé sont éloignés, il peut permettre aux nouvelles mères de gagner du temps avant de pouvoir obtenir l’aide dont elles ont besoin.

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« Je suis arrivée à la clinique en saignant abondamment. Ce n’était pas facile », a déclaré Anne. « J’ai cru que j’allais mourir. L’infirmière m’a rapidement prise en charge et je l’ai regardée avec scepticisme pendant qu’elle mettait ce vêtement, me demandant si elle se rendait compte de la gravité de mon état. »

Décès dus à une hémorragie post-partum dans le monde

L’hémorragie post-partum (HPP) est l’une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde. Elle est responsable de plus de 20 % des décès liés à l’accouchement dans le monde. Ces décès sont en grande partie évitables, car de nombreux pays à revenu élevé (PRE) les ont presque éliminés. Les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), en particulier ceux d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud, restent touchés de manière disproportionnée par les décès liés à l’HPP.

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En moyenne, il faut moins de quatre heures entre le début de l’hémorragie et le décès. Pire encore, cette maladie ne peut être traitée qu’à l’hôpital. Il s’agit d’un défi de taille dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire. Pour de nombreuses femmes, il faut parfois des heures, voire des jours, avant d’arriver à l’hôpital et de recevoir des soins d’urgence.

Donner plus de temps aux femmes

« Si une femme commence à avoir une hémorragie après l’accouchement, elle peut mourir dans les deux heures qui suivent. Il est donc essentiel de gagner du temps pour obtenir un traitement efficace », explique le Dr Yirgu Gebrehiwot, ancien président de la Société éthiopienne des obstétriciens et gynécologues et de la Fédération africaine d’obstétrique et de gynécologie. « La NASG peut s’avérer très utile pour gagner du temps, en particulier dans les zones rurales ou aux ressources limitées. »

Le NASG comprime efficacement l’abdomen et le bas du corps, ce qui permet de contrer le choc hypovolémique résultant d’une hémorragie obstétricale. Sa simplicité d’utilisation le rend idéal pour une utilisation à tous les niveaux du système de santé.

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Presque toutes les installations utilisent des NASG

Cette étude marque la première mise en œuvre à grande échelle des NASG, couvrant 143 établissements de santé publics. Les résultats sont remarquables. Juste après 16 mois d’introduction du dispositif, presque tous les établissements (99 %) ont maintenu leur approvisionnement en NASG. Environ 88 % des établissements ont utilisé le dispositif au moins une fois. Sur les 68 applications enregistrées, 66 étaient cliniquement justifiées. Les retours des professionnels de santé ont été extrêmement positifs. Environ 97 % ont approuvé la décision d’introduire les NASG, et 92 % ont déclaré avoir confiance dans l’application des NASG après avoir reçu une formation.

Réduire la mortalité maternelle

L’introduction du NASG fait partie d’une stratégie plus large, alignée sur la feuille de route de prévention et de soins de l’HPP de l’Organisation mondiale de la santé, pour lutter contre l’HPP. feuille de routes’étendant de 2023 à 2030, répond aux priorités de l’HPP et accélère la réalisation des objectifs mondiaux de santé maternelle.

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Cette étude s’ajoute au nombre croissant de preuves qui soutiennent l’ajout du NASG dans le cadre d’un ensemble de mesures pour le traitement de l’HPP. Cette recherche a permis au ministère zambien de la Santé et à la CHAI d’élaborer un plan opérationnel pour d’autres pays.

Alors que les pays où la charge d’HPP est élevée continuent de rechercher des solutions efficaces, l’expérience de la Zambie en matière de mise en œuvre offre des informations et une orientation inestimables.

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2024-07-04 11:45:36
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