Un employé de banque escroque ses clients d’un euro et demi : “Une erreur de jugement”

Belinda van Dam

Actualités NOSaujourd’hui, 06h11

  • Chêne Rubén

    rédacteur en économie

  • Chêne Rubén

    rédacteur en économie

Vous pensez que vous appelez quelqu’un de la banque, mais entre-temps, vous vous faites arnaquer. Cela arrive à des dizaines de milliers de personnes chaque année. Mais se faire arnaquer par quelqu’un qui travaille réellement à la banque ? C’est arrivé à deux titulaires de comptes SNS Bank.

Ensemble, ils ont perdu un euro et demi au profit d’un employé du helpdesk de leur banque. Ils pensaient avoir investi avec lui dans des pièces cryptées, alors qu’il investissait dans l’achat d’une maison. Une “erreur de jugement”, s’est défendu l’homme après son licenciement.

“De manière délibérée et manipulatrice”, il a escroqué respectivement 99 500 euros et 65 000 euros à deux victimes de manière “astucieuse”, selon deux déclarations découvertes par le NOS au tribunal d’Utrecht et Droit disciplinaire des banques. L’employé ne croit pas avoir commis quoi que ce soit de criminel. “Oui, travailler pour sa propre entreprise tout en travaillant pour quelqu’un d’autre n’est bien sûr pas possible”, telle est sa seule excuse.

Des marges bénéficiaires élevées

Il s’agit d’un homme qui a commencé à travailler comme employé détaché au centre de contact client de la banque SNS début 2022. Il investit dans les crypto-monnaies depuis environ cinq ans. Il ne le dit pas à son employeur, mais il le signale aux titulaires de comptes pendant et en dehors des heures de travail. La banque déclare dans son propre code de conduite qu’une telle pratique est absolument interdite.

Au bout de deux mois, l’employé du service d’assistance a compris. Attiré par un taux d’intérêt de 4,1 pour cent, un client est convaincu de transférer 99 500 euros sur le compte privé de l’homme. Si la situation reste calme pendant six mois, le client se renseignera auprès de son agence bancaire. Là, il apprend que l’employé a été licencié quelques mois plus tôt.

Une femme plus âgée était également tombée dans le piège plus tôt. Elle s’était rendue à l’agence bancaire locale pour obtenir de l’aide concernant l’application SNS. L’employée qui travaillait dans cette succursale lui a dit qu’il fallait faire « quelque chose » sur son ordinateur. Il n’avait plus le temps pour cela maintenant, mais il promit de lui rendre visite ce soir-là.

Cédé

Mais au lieu d’aider avec l’application, l’employé commence à parler d’investir dans des pièces cryptées au domicile de la femme. Il recommence une semaine plus tard. La femme cède et lui transfère 65 000 euros.

Le lendemain, la femme le regrette. Elle appelle la banque SNS, qui est terrifiée. La banque se fera rembourser immédiatement l’argent. La femme retrouve l’homme devant sa porte le même jour. Il dit qu’il a été licencié à cause d’elle. Et essaie de la persuader pour la troisième fois d’investir dans des pièces cryptographiques. La femme refuse désormais.

Je sais que j’ai mal fait ça. Mais le gain pour moi était plus grand que la perte de la face.

Employé de banque licencié

À la Volksbank, la société mère du SNS, le service de sécurité vérifie actuellement la boîte aux lettres de l’employé licencié. Un email est trouvé concernant la “promesse d’achat et de vente” d’une maison en Belgique. Deux mois plus tard, l’autre client des 99 500 euros se présente à la banque. Il devient alors évident que l’employé a escroqué deux clients de 1,5 tonne pour cette maison.

Un gain supérieur à la perte de la face

Parce que l’employé a prêté le serment du banquier, la Volksbank le dénonce au tribunal disciplinaire bancaire. L’homme parle d’une erreur de jugement. “En résumé, j’ai utilisé la banque pour étendre mon réseau”, peut-on lire dans le communiqué. “Je savais que ce n’était pas autorisé. Je comprends pourquoi ce n’est pas autorisé. Je sais que j’ai mal agi. Mais le gain pour moi a été plus grand que la perte de la face.”

Les membres de la commission disciplinaire concluent que l’homme a agi « délibérément et de manière manipulatrice » pour soutirer de grosses sommes d’argent aux clients de manière « astucieuse » via les systèmes de la banque. La commission de discipline s’étonne que l’employé du helpdesk ne soit pas du tout coupable.

Cela nuit à la confiance dans l’ensemble du système bancaire. Les gens doivent pouvoir être assurés que leur argent est en sécurité.

Porte-parole du droit disciplinaire des banques

L’homme écope donc d’une sanction sévère en termes de droit disciplinaire : une interdiction professionnelle de trois ans. De Volksbank va au tribunal d’Utrecht pour les 99 500 euros. Le juge décide qu’il doit rembourser cet argent, y compris les intérêts et les frais de recouvrement.

Confiance endommagée

Le droit disciplinaire bancaire qualifie le cas d’unique et de grave. “Cela porte atteinte à la confiance dans l’ensemble du système bancaire”, a déclaré un porte-parole. « Les gens doivent pouvoir être assurés que leur argent est en sécurité. »

Le juge devra probablement encore se demander si l’ancien employé, comme il le pense lui-même, a fait quelque chose de mal. De Volksbank a déposé une plainte contre lui.

La banque affirme qu’elle évalue la question en interne. “Nous avons une procédure de sélection stricte, dans laquelle les candidats doivent également soumettre une déclaration de conduite. Nous sommes très choqués que cela puisse se produire.”

Le NOS a demandé une réponse à l’avocat de l’ancien employé du SNS, mais elle n’a pas souhaité commenter le fond de l’affaire.

Se faire arnaquer par de faux employés de banque s’appelle une fraude au service d’assistance. Cela se fait souvent par téléphone, où les escrocs utilisent à mauvais escient le numéro de la banque. Le NOS s’est entretenu précédemment avec Iris, qui a été trompée « dans une sorte d’hypnose » :

Iris pensait avoir la banque au téléphone, mais elle s’est fait arnaquer : “C’était une sorte d’hypnose”

2024-08-16 07:11:45
1723791344


#employé #banque #escroque #ses #clients #dun #euro #demi #Une #erreur #jugement

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.