2024-06-03 10:35:56
La tolérance au traitement avec l’un des principaux médicaments contre le cancer du sein métastatique HER2-négatif s’améliore en anticipant les effets secondaires qu’il provoque habituellement et en fournissant des médicaments contre ses dommages collatéraux avant qu’ils ne surviennent, selon un essai présenté dimanche.
Deux chercheurs travaillent dans un laboratoire/EFE/Román G. Aguilera
Cette étude sur le traitement du cancer du sein, un essai clinique appelé PRIMED et promu par la société hispano-américaine de recherche clinique en oncologie MEDSIR, a été publiée à Chicago (États-Unis) lors du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) et s’est concentrée sur la façon dont pour minimiser les conséquences du sacituzumab govitecan, commercialisé sous le nom de Trodelvy.
Plus précisément, la diarrhée et une diminution des défenses (neutropénie), une situation que vivent un grand nombre de patients.
Deux essais antérieurs à MEDSIR -TROPICS022 et ASCENT1- ont montré que les cas de diarrhée atteignaient 56,7 % et 59,3 %, tandis que la pénurie de globules blancs neutrophiles enregistrait une incidence de 70,1 % et 63 %, respectivement.
L’étude dirigée par le Dr Javier Cortés, directeur du Centre international du cancer du sein et co-fondateur de MEDSIR, a choisi d’ajouter une combinaison de facteurs stimulant les granulocytes avec le lopéramide aux deux premiers cycles de sacituzumab govitecan pour répondre précisément à ces effets.
Améliorations significatives
L’essai a été réalisé sur 50 patients en Espagne entre février et septembre 2023 et a permis d’obtenir des améliorations significatives : l’incidence de la neutropénie était de 28 % et celle de la diarrhée de 34 %.
En retour, il a été moins nécessaire de réduire la dose de sacituzumab govitecan et moins d’interruptions de traitement.
Il n’y a pas eu d’arrêt du traitement, contre des pourcentages de 5 % dans ASCENT1 et 6 % dans TROPICS022, tandis que la nécessité de modifier la dose est tombée à 30 % et la nécessité de la réduire à 14 %, par rapport à des pourcentages comparables à ceux des Deux d’autres études se situaient autour de 60 % dans le premier cas et entre 20 % et 30 % dans le second.
« Si vous réduisez la dose, cela peut avoir un impact sur l’efficacité du médicament. Quand vous optimisez les effets secondaires et réduisez la toxicité, il y a plus de patients pour lesquels vous alliez réduire la dose et vous n’êtes plus obligé de la réduire. Par conséquent, cela peut impliquer que son efficacité soit maintenue de manière optimale », explique le Dr Cortés à EFE.
Selon la Association du cancer du sein métastatique, 30 % des 33 000 nouveaux cas de tumeurs du sein détectés chaque année se termineront par des métastases.
Environ 80 % des femmes diagnostiquées en sont surmontées, mais pour les 20 % restants, les traitements ne sont pas efficaces, ce type d’avancées contribue donc à la fois à améliorer leur qualité de vie et les chances de succès de la thérapie.
PRIMED n’est qu’une des 13 études que, associée au plus grand réseau d’hôpitaux privés d’Amérique latine (Oncoclínicas & Co), MEDSIR a présenté dans cette édition du congrès ASCO, le principal du secteur, qui a débuté vendredi dernier et qui se déroulera rassembler jusqu’à demain, mardi 4 juin, quelque 60 000 professionnels.
L’un d’eux a comparé les résultats de la tomographie par émission de positons avec l’imagerie par résonance magnétique pour évaluer si cette dernière pouvait être utilisée comme alternative et a déterminé que l’observation de l’évolution de la réponse au traitement est une possibilité lorsque la première option n’est pas disponible.
Selon le centre de recherche lui-même, dont le siège se trouve à Barcelone et dans le New Jersey (États-Unis) et qui a été fondé en 2012, sa présence dans ce forum représente « une étape scientifique et une reconnaissance de la recherche clinique indépendante axée sur les patients ayant des options thérapeutiques limitées ».
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